Fréquence des complications dans le monde réel

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Les techniques d’ablation par radiofréquence de la fibrillation atriale (FA) font partie des procédures les plus complexes en électrophysiologie. De ce fait, les risques inhérents à cette ablation sont plus élevés que dans les ablations des autres troubles du rythme. Une enquête mondiale récente [1] réalisée parmi les grands centres dans le monde colligeant plus de 8 000 patients permet d’estimer les complications périprocédure et les complications tardives.

La tamponnade

Elle est définie par une augmentation des pressions intrapéricardiques secondaire à une accumulation liquidienne, entraînant ainsi une augmentation des pressions intracardiaques, une diminution du remplissage ventriculaire, puis une diminution du volume d’éjection aboutissant à une chute du débit cardiaque. Cliniquement, elle se manifeste par une hypotension associée à une tachycardie, à une dyspnée, à un pouls paradoxal, à une distension des veines jugulaires et à un état de choc. Le diagnostic est confirmé par échocardiographie et l’évacuation est faite en urgence par ponction péricardique sous-costale pouvant être complétée, si besoin, par un drainage chirurgical.

Une tamponnade peut survenir au cours de toutes les procédures de cathétérismes intracardiaques. Le risque de tamponnade lié au geste du cathétérisme transseptal dépend de l’expérience de l’opérateur. L’utilisation de l’échocardiographie transœsophagienne dans certaines situations (anévrysme du septum interauriculaire, hypertrophie septale atriale, fibrose de la fosse ovale) permet de minimiser les risques et apporte une aide visuelle précieuse [2]. Une étude récente rapportant 12 ans d’expérience de cathétérisme transeptal révèle une très faible incidence de complications par tamponnade (5 sur 5 520 patients, soit 0,1 %) [3].

Au cours de l’ablation de FA, l’incidence de la tamponnade varie de 0,8 à 1 % [4], elle est plus élevée en cas d’ablation linéaire, notamment sur l’isthme mitral. Elle semble fortement corrélée à la puissance de l’énergie de radiofréquence délivrée[...]

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À propos de l’auteur

Département de Cardiologie, CHRU-Nancy, Université de Lorraine, VANDŒUVRE-LÈS-NANCY.