Problèmes d’accessibilité actuelle à la technique

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La fibrillation auriculaire (FA) est le trouble du rythme cardiaque de loin le plus fréquent. Néanmoins, sa prévalence exacte, les risques encourus par un patient présentant une fibrillation auriculaire permanente ou paroxystique et donc la conduite à tenir devant la découverte d’une FA donnent encore lieu à de nombreuses discussions, principalement du fait de la difficulté qu’il y a à évaluer le pronostic [1-4].

L’essentiel des connaissances concernant la prévalence de la fibrillation auriculaire provient de l’étude de Framingham [1]. La FA augmente avec l’âge, et ce de façon exponentielle. Avant 50 ans, la prévalence est très faible, inférieure à 1 %, mais elle augmente ensuite très vite à 2 ou 3 % entre 50 et 65 ans, à 4 ou 5 % entre 70 et 80 ans et à nettement plus de 5 % au-delà de 80 ans (fig. 1). Il est clair que ces chiffres sous-estiment systématiquement la fréquence réelle de la FA puisque la plupart des formes paroxystiques ne sont pas comptabilisées dans la majorité des études épidémiologiques [1-6]. Or on sait que la FA paroxystique est très fréquente avant le stade de FA permanente. Ainsi, dans l’étude de Framingham, l’incidence annuelle de survenue d’une FA dans la population est sensiblement la même pour les cas de FA paroxystique et de FA permanente [1]. La prévalence réelle de la FA est donc probablement de l’ordre du double ou du triple des chiffres précédents si l’on tient compte à la fois des formes permanentes ou paroxystiques et des formes asymptomatiques.

Il était plus difficile de se faire une idée à l’échelle européenne avant la publication d’une étude qui a porté sur une population de 6 808 habitants, âgés de 55 ans ou plus, d’une banlieue de Rotterdam [2]. Dans cette étude, tous les participants ont eu un ECG à l’inclusion et lors de chacune des phases du suivi. La méthodologie a été intéressante car elle a permis d’inclure, dans l’analyse, les FA asymptomatiques qui sont relativement fréquentes [2]. Les auteurs ont montré que la prévalence de l’arythmie augmentait avec l’âge, allant de 0,7 % chez les sujets de 55 à 60 ans à 17,8 % chez les plus de 85 ans [2]. Les hommes étaient globalement plus atteints que les[...]

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie, Hôpital Nord, CHU, Saint-Etienne.