Pathologies cardiovasculaires lupiques : biologie des maladies auto-immunes à l’ère des anticorps antinucléaires

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Tous les organes peuvent être touchés, mais il existe une prédilection pour la peau (éruption du visage au niveau des régions malaires en forme de “loup” de carnaval qui a donné le nom à la maladie) (fig. 1) et des articulations : arthralgies inflammatoires, arthrites… N’importe quelle atteinte organique peut être rencontrée, avec notamment des néphropathies ou des atteintes du système nerveux central. Le cœur est touché au moins une fois au cours du lupus dans près de 50 % des cas (atteinte péricardique le plus souvent) [1].

Quels examens biologiques faut-il demander devant une suspicion de lupus ?

Le diagnostic de lupus se fait d’une part sur un faisceau d’arguments cliniques faciles à recueillir à travers l’interrogatoire et l’examen clinique, et d’autre part sur la recherche d’anticorps antinucléaires (AAN).

1. Quelques mots de technique…

Du point de vue du clinicien, il est important de connaître quelques points clés sur la technique de détection des anticorps antinucléaires en routine afin de pouvoir mieux dialoguer avec nos collègues biologistes et afin d’éviter de s’égarer dans des diagnostics erronés.

Le dépistage se fait désormais le plus souvent sur des cellules comportant un noyau volumineux comme les cellules Hep2 qui sont des cellules tumorales issues de lignées de cancer du pharynx humain. La première étape consiste à mettre en présence ces cellules avec le sérum du patient à tester. Après lavage, on révèle la présence éventuelle d’anticorps grâce à des anticorps fluorescents. L’étape suivante nécessite une lecture par le biologiste en lecture optique à fond noir.

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À propos de l’auteur

Service de Médecine Interne, CHU Henri Mondor, CRETEIL.