Quelle fréquence cardiaque d’entraînement ?

0

Le rapport de l’INSERM [1] et les propositions du PNAPS [2] ont attiré l’attention des tutelles sur les bénéfices de la pratique régulière d’une activité physique et sportive. La masse scientifique revue par les auteurs montre que ces bénéfices ne se limitent pas à la prévention primaire ou secondaire cardiovasculaire, mais s’exercent aussi dans de multiples domaines physiques et psychologiques.

Si beaucoup reste à faire pour le développement de l’activité physique et sportive dans les populations les plus jeunes ainsi que chez les seniors, une frange non négligeable de nos concitoyens s’adonne régulièrement à une pratique sportive de manière parfois quasi obsessionnelle, ce qu’a facilité la commercialisation de cardiofréquence-mètres relativement bon marché visant à guider et surveiller l’intensité chronotrope des exercices réalisés. De même, dans les salles de sport, de nombreux équipements permettent la prise simultanée de la fréquence cardiaque afin de guider les intensités réalisées. Enfin, il n’est pas rare de voir consulter un sportif pour un emballement du cardiofréquence-mètre, parfois asymptomatique, qui permet de dépister une arythmie le plus souvent supraventriculaire.

Guider donc les entraînements selon les fréquences cardiaques obtenues par cardiofréquence-mètre ou plus grossièrement par prise manuelle est une demande fréquente de consultation non seulement chez les médecins du sport mais aussi en cabinet cardiologique.

Chez le sujet sain

Les conseils en matière de fréquence cardiaque d’entraînement varient grandement selon les capacités athlétiques, l’âge et surtout le passé sportif. Lors d’une reprise d’activité, surtout après une interruption prolongée où des facteurs de risque ont pu s’accumuler, les règles de progressivité, du respect des bonnes pratiques (échauffement, adaptation aux conditions climatiques, récupération…) sont plus pertinentes qu’un programme d’entraînement déjà très précis. Courir, nager, pédaler selon ses sensations respiratoires et au début ses limites musculaires sont, dans un premier temps, suffisants pour éviter… un découragement et l’arrêt prématuré de bonnes intentions. Ce n’est qu’après quelques semaines, quand une certaine condition physique stable est atteinte, que les choses peuvent être précisées en matière de fréquence cardiaque… surtout si le sportif en fait réellement la demande dans une volonté de progression (et en général de compétition).

Même dans l’optique d’une simple progression des performances,[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Hôpital Cardiologique du Haut-Lévêque, Pessac.