Comment les nouveaux scanners cardiaques permettent une réduction massive de la dose d’irradiation délivrée au patient

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De nombreux efforts ont été récemment réalisés par les constructeurs pour proposer une réduction massive de dose, et les scanners cardiaques les plus récents peuvent délivrer des doses nettement moins importantes, de l’ordre de 1 à 3 mSv, soit une réduction de doses d’un facteur 5 à 10 par rapport aux scanners de la génération précédente.

Pourquoi les scanners cardiaques de première génération sont-il irradiants ?

La technique de synchronisation rétrospective a été la première utilisée. Elle consiste à délivrer des rayons X pendant tout le cycle cardiaque, mais n’utiliser l’information que sur la phase pendant laquelle le cœur est immobile, soit en pratique la phase diastolique. C’est pourquoi environ 80 % de l’irradiation émise n’est pas finalement utilisée pour créer l’image finale sur laquelle on fera le diagnostic. L’irradiation “utile”, celle délivrée pendant la diastole, ne représente en effet que 20 % de l‘irradiation totale.

Quelles solutions on été développées par les constructeurs pour réduire massivement la dose ?

Les constructeurs ont tous réagi en proposant un nouveau mode d’acquisition, dit prospectif, synchronisé au signal ECG. Le principe est simple : les rayons X ne sont lancés que sur une phase du cycle au préalable déterminée par l’opérateur pendant laquelle le cœur est supposé être immobile, soit le plus souvent la phase diastolique. Les rayons X ne sont alors émis que lors de la diastole et toute l’irradiation émise est donc utilisée pour reconstruire l’image. Plusieurs études ont montré l’absence de perte de qualité d’image en comparant l’acquisition prospective à la rétrospective. La seule limite importante est que la technique prospective basse dose ne fonctionne que si le rythme cardiaque est lent et régulier, avec une limite supérieure variant entre 65 et 70 battements par minute selon les machines utilisées. L’irradiation en scanner cardiaque en mode prospectif varie de 3 à 5 mSv selon les études, soit moins en moyenne que l’irradiation délivrée en coronarographie. Il faut aussi préciser que comme cette méthode ne permet d’imager le[...]

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À propos de l’auteur

Institut Mutualiste Montsouris