Imagerie par résonance magnétique chez les patients porteurs de stimulateurs et défibrillateurs cardiaques

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Le nombre de patients bénéficiant de dispositifs électroniques implantables (DEI), incluant les stimulateurs cardiaques, la stimulation biventriculaire et les défibrillateurs automatiques internes (DAI), est en constante progression. Cette tendance va probablement se renforcer avec l’accroissement de la population âgée, l’élargissement des indications dans le traitement de l’insuffisance cardiaque, le développement de nouveaux dispositifs et l’amélioration de la couverture médicale.

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) présente de nombreux avantages incluant sa capacité unique de discriminer les tissus mous et son caractère non irradiant. Le nombre d’IRM est lui aussi en augmentation. Il n’y a pas de données précises, mais il est estimé qu’au moins 50 % des patients porteurs de DEI auront une indication d’IRM au cours de la durée de vie de leur dispositif [1]. Ainsi, dans les années à venir, nous serons de plus en plus fréquemment confrontés à des patients porteurs de DEI adressés pour une IRM. C’est dans ce contexte que l’AHA et l’ESC ont émis une stratégie détaillée pour la réalisation des IRM chez ces patients [2, 3].

L’IRM : un examen contre-indiqué chez les patients porteurs de DEI

Ces dispositifs contiennent des éléments ferromagnétiques, des systèmes électriques complexes ainsi que des sondes implantées dans le tissu myocardique.

Trois types de champ électromagnétique sont utilisés pour générer l’image en IRM : un champ magnétique constant statique, un gradient magnétique à changement rapide et un champ de radiofréquence “pulsé” émis dans le corps. Plusieurs effets délétères peuvent donc être observés chez les porteurs de DEI : déplacement du dispositif, déprogrammation, stimulation asynchrone, activation de thérapies antiarythmiques, inhibition de la stimulation. Un échauffement de l’extrémité des sondes peut entraîner des dommages tissulaires, des modifications des seuils, et conduire à l’altération définitive du bon fonctionnement des sondes.

L’ensemble de ces éléments ont conduit à émettre des interrogations concernant la réalisation d’IRM chez les patients porteurs de DEI. En effet, le marquage des DAI et des stimulateurs cardiaques comporte des précautions lors de l’utilisation d’IRM, et les fabricants d’IRM contre-indiquent la réalisation de cet examen chez les patients[...]

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À propos de l’auteur

Department of Cardiology, Rambam Medical Center, B. Rappaport – Faculty of Medicine, Technion – Israel Institute of Technology, Haifa, ISRAEL.