The NAVIGATOR Study Group. N Engl J Med, 2010 ; 362 : 1463-1476.
But de l’étude
La capacité des traitements insulinosécréteurs à réduire le risque de diabète Ou d’événements cardiovasculaires chez les intolérants au glucose est discutée ici.
Méthodes
Essai à répartition aléatoire en double insu sur 9 306 intolérants au glucose avec pathologie cardiovasculaire ou facteurs de risque cardiovasculaires comparant le natéglinide jusqu’à 60 mg 3 fois par jour au placebo et du valsartan au placebo pendant 5 ans.
Résultats
Les nouveaux diabètes, critère primaire, ne différaient pas à 5 ans (36/347 % sous natéglinide et placebo). Un critère primaire associé composé des décès cardiovasculaires, des IDM non fatals, des AVC non fatals ou des hospitalisations pour IC ne différait pas plus (14,2/15,2 %) mais le natéglinide augmentait les hypoglycémies.
Conclusion
En cas d’intolérance au glucose avec pathologie cardiovasculaire ou facteurs de risque cardiovasculaires le natéglinide pour 5 ans ne réduit pas plus l’incidence du diabète que le placebo.
Commentaires
Dans une méta-analyse sur prédiabète et risque de maladie cardiovasculaire E. Ford et al. (J Am Coll Cardiol, 2010 ; 55 : 1310-1317) montraient que per se anomalie de la glycémie à jeun et intolérance au glucose augmentaient discrètement le risque cardiovasculaire. DREAM mesurait l’effet de la rosiglitazone sur la fréquence du diabète en cas d’anomalie de la tolérance au glucose et celle-ci réduisait nettement l’incidence du diabète et le retour à une glycémie normale chez les patients à risque (The DREAM investigators. Lancet, 2006 ; 368 : 1096-1105). Les mesures hygiéno-diététiques ou par metformine étaient toutes deux efficaces pour prévenir l’apparition d’un diabète mais les premières sont plus efficaces que la seconde (Diabetes Prevention Program research Group. N Engl J Med, 2002 ; 346 : 393-403). L’effet au long cours des interventions sur le mode de vie dans la prévention du diabète : avec suivi de 20 ans (G. Li et al. Lancet, 2008 ; 371 : 1783-1789) montrait que des interventions de ce type durant 6 ans préviennent ou retardent l’apparition d’un diabète jusqu’à 14 ans après la période d’intervention active ; cependant, le lien avec une réduction de la mortalité et des événements cardiovasculaires reste à préciser. Dans le[...]
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