Rôle de la mitochondrie dans le pré et le post-conditionnement myocardique

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Le post-conditionnement comme le pré-conditionnement ischémique utilisent la médiation de la voie RISK (reperfusion injury salvage kinases) pour retarder l’ouverture du PTP et limiter ainsi les conséquences de l’ischémie-reperfusion.

Indépendamment de son effet immunosuppresseur, l’administration de ciclosporine A (avant ou après une occlusion coronaire prolongée) reproduit l’intégralité de cette protection myocardique en retardant l’ouverture du PTP. Ces résultats obtenus au laboratoire ont récemment pu être transposés à l’Homme.

Les mitochondries, organites intracellulaires propres aux eucaryotes, sont chargées d’emmagasiner, sous forme d’ATP, l’énergie libérée par la dégradation des nutriments. Cependant, à l’opposé de cette fonction indispensable à la vie des cardiomyocytes, les mitochondries jouent aussi, en particulier au cours de l’ischémie-reperfusion, un rôle décisif dans l’induction de la mort cellulaire par la perméabilisation de leur membrane interne.

Le pré-conditionnement, comme le post-conditonnement, sont des concepts expérimentaux dont le bénéfice pour “sauver” du myocarde est prouvé en laboratoire, mais aujourd’hui aussi en clinique, en interagissant avec cette dualité du fonctionnement intime de la mitochondrie. Au-delà de l’infarctus du myocarde, l’ubiquité de ces mécanismes mitochondriaux de cytoprotection laisse entrevoir de nombreuses perspectives cliniques.

Mitochondrie : de la physiologie à la physiopathologie des lésions d’ischémie-reperfusion

L’énergie nécessaire au bon fonctionnement cellulaire est fournie par la mitochondrie, par oxydation des nutriments, et stockée sous la forme d’une liaison anhydride lors de la phosphorylation de l’adénosine diphosphate (ADP) en ATP. L’ensemble de ces réactions est assimilé à une “respiration mitochondriale” qui consomme plus de 90 % de l’oxygène que nous respirons. On parle également de phosphorylation oxydative pour qualifier les différentes étapes de ce processus hautement régulé [1].

L’oxydation des nutriments (principalement les hydrates de carbones[...]

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À propos de l’auteur

INSERM U886 “Cardioprotection”, LYON. Service de Réanimation Médicale, Groupement Hospitalier Edouard Herriot, LYON.