Z. Binici et al. Circulation, 2010 ; 121 : 1904-1911.
But de l’étude
L’évaluation du risque de FA et d’AVC chez le sujet sain n’est pas simple et la mesure des activités supraventriculaires ectopiques pourrait être liée au risque d’AVC, de décès et de FA chez les sujets préalablement sans antécédent d’AVC ou de cardiopathie.
Méthodes
La cohorte représentative de la population dite Copenhagen Holter Study groupant 678 volontaires sains des deux sexes de 55 à 45 ans sans antécédents cardiovasculaires, de FA ou d’AVC ont été évalués biologiquement et par holter ECG de 48 h. Une activité supraventriculaire ectopique excessive était définie par un nombre d’ESSV d’au moins 30/heure ou par au moins une salve d’au moins 20 complexes.
Résultats
70 patients avaient plus de 30 ESSV/h et 42 au moins une salve d’au moins 20 complexes, soit 14,6 % de patients à activité ectopique excessive chez qui le critère primaire associant décès ou AVC à 6,3 ans de suivi moyen était significativement plus élevé après ajustements aux facteurs de risque classiques (RR : 1,64). Le risque de FA était aussi supérieur (RR : 2,78) comme celui des AVC (RR : 2,79) et l’association était continue avec le critère primaire et le critère hospitalisation pour FA.
Conclusion
L’activité supraventriculaire ectopique excessive est associée à la survenue de FA et à une aggravation du pronostic.
Commentaires
On a l’air d’enfoncer des portes ouvertes, mais outre le fait de s’assurer qu’elles le sont bien, cet article donne une définition de l’activité supraventriculaire excessive qui a au moins le mérite d’exister. Sur la population du comté d’Olmsted suivie 30 ans (A. Jahangir et al. Circulation, 2007 ; 115 : 3050-3056) ayant présenté un premier épisode de FA entre 1950 et 1980 sans cardiopathie ou HTA associée et suivie 25,2 +/- 9,5 ans, soit 76 patients en FA isolée (initialement 34 FA paroxystique, 37 persistante et 5 permanente) parmi les 71 patients en FA paroxystique ou persistante, 22 ont progressé vers la FA permanente. Les survies globales de ces FA isolées à 15 et 30 ans étaient de 92 et 68 %, soit similaires à celles des patients appariés pour le sexe et l’âge de la même région (86 et 57 %). La survie sans insuffisance cardiaque était discrètement plus élevée que celle attendue dans la population témoin[...]
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