DREAM : Suivi à long terme du traitement endovasculaire ou chirurgical des anévrysmes de l’aorte abdominale

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J. De Bruin et al. N Engl J Med, 2010 ; 362 : 1881-1889.

But de l’étude

Les précédents essais comparant les deux techniques ont montré un bénéfice initial en faveur de la voie endoluminale qui ne se maintenait pas à long terme, soit après 2 ans.

Méthodes

Essai multicentrique prospectif à répartition aléatoire comparant chirurgie et abord endovasculaire chez 351 patients à anévrysme de l’aorte abdominale d’au moins 5 cm convenant aux deux méthodes.

Résultats

A 6 ans le critère mortalité toutes causes ne différait pas (69,9 % pour la chirurgie et 68,9 % en endovasculaire), le critère absence de réinterventions était en revanche significativement inférieur dans le dernier groupe (81,9/70,4 %).

Conclusion

A 6 ans, les taux de survie des deux méthodes sont identiques, mais la fréquence des réinterventions est significativement plus grande pour la réparation endovasculaire.

Commentaires

La réparation aortique endovasculaire ou par chirurgie ouverte dans les pathologies de l’aorte descendante (Méta-analyse, D. Cheng et al. J Am Coll Cardiol, 2010 ; 55 : 986-1001) sur des données des essais sans répartition aléatoire suggérait que les réparations endovasculaires réduiraient les décès précoces, les paraplégies, les insuffisances rénales, les transfusions, les réinterventions pour saignements, les complications cardiaques, les pneumopathies et les durées de séjour par rapport à la chirurgie ouverte mais sans preuve de bénéfice sur la mortalité à long terme. OVER comparait les réparations endovasculaire ou chirurgicale des anévrysmes de l’aorte abdominale (F. Lederle et al. JAMA, 2009 ; 302 : 1535-1542) à court terme et la mortalité périopératoire y était basse mais plus faible par voie endovasculaire et cet avantage se maintenait malgré une augmentation de la morbi-mortalité dans les deux années suivantes. M. Schermerhorn et al. (N Engl J Med, 2008 ; 358 : 464-474) montraient que la réparation endovasculaire des anévrysmes de l’aorte abdominale était associée à des taux de décès à long terme et de complications plus faibles, l’avantage sur la mortalité étant d’autant plus important que les patients étaient plus âgés. Les réinterventions étaient plus fréquentes après intervention endovasculaires mais étaient du même ordre que les réinterventions dues aux laparotomies après chirurgie ouverte.[...]

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