W. Flameng et al. Circulation, 2010 ; 121 : 2123-2129.
But de l’étude
La discordance patient-prothèse après remplacement valvulaire aortique aboutit à une dysfonction de la valve associée à un gradient élevé susceptible d’accélérer la dégénérescence de la prothèse.
Méthodes
564 patients âgés en moyenne de 74 +/- 5 ans recevant une bioprothèse aortique suivis 6,21 ans ont eu une écho et une discordance (surface fonctionnelle < 0,85 cm2/m2) était notée chez 285 tandis qu’une dégénérescence était présente dans 7 % des cas, soit 40 (24 sténoses et 16 fuites). Quand les discordants dégénéraient, c’était plutôt sur le mode sténosant tandis que chez les autres il s’agissait plus souvent d’insuffisance. La discordance et une taille de prothèse < 21 en analyse multivariée étaient indépendamment prédictives de dégénérescence. Il n’y avait en 9 ans aucune dégénérescence en l’absence de discordance puis si elles survenaient il s’agissait essentiellement de fuites (79 % des cas) tandis qu’en cas de discordance la dégénérescence débutait dès 2 à 3 ans et était surtout de type sténosant (81 % des cas).
Conclusion
Ces données suggèrent que la dégénérescence de la valve de type sténosant est un phénomène précoce et lié à la discordance patient-prothèse tandis que la dégénérescence de type insuffisance est liée au temps et n’est pas liée dans les bioprothèses à cette discordance.
Commentaires
L’inadéquation patient prothèse aortique a un impact négatif sur la survie à long terme (D. Mohty et al. J Am Coll Cardiol, 2009 ; 53 : 39-47) et est associée à une mortalité tardive plus haute en cas de dysfonction VG mais pas quand la FE est préservée et au total le pronostic est altéré en cas d’âge < 70 ans et/ou de BMI < 30 kg/m2 et/ou de FE < 50 %. Peu de temps (J. Mascherbauer et al. Heart, 2008 ; 94 : 1639-1645) une discordance patient-prothèse modérée était considérée comme fréquente après remplacement aortique (54 % des cas) mais n’avait d’impact ni à court ou long terme sur la survie et donc ne doit pas être à tout prix évitée, notamment par des montages chirurgicaux trop complexes. Une discordance de taille sévère entre prothèse et patient est en effet proposé comme un facteur de risque indépendant de mortalité et d’insuffisance cardiaque (D. Mohty-Echahidi et al. Circulation, 2006 ; 113 : 420-426 et G. Tasca et al. Circulation, 2006[...]
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