Tendance US sur la prévalence, la connaissance du diagnostic, le traitement et le contrôle de l’HTA de 1988 à 2008

0

B. Egan et al. JAMA, 2010 ; 303 : 2043-2050.

But de l’étude

Cf.

Méthodes

42 856 patients des cohortes NHANES âgés de plus de 18 ans représentatifs de la population générale US ont été repris une HTA étant définie par une systolique d’au moins 140 mmHg et une diastolique d’au moins 90 mmHg.

Résultats

Les taux d’HTA augmentaient de 23,9 % en 1988-1994 à 28,5 % en 1999-2000 puis ne changeaient plus entre 1999-2000 et 2007-2008 (29/27,6 %). Le contrôle de l’HTA augmentait de 27,3 % en 1988-1994 à 50,1 % en 2007-2008 et chez les hypertendus la TA diminuait de 143/80,4 à 135,2/74,1 mmHg. Le contrôle de la TA s’améliorait mieux en valeur absolue entre 1999-2000 et 2007-2008 qu’entre 1988-1994 et 1999-2000 (18,6/ 4,1 %). Ce meilleur contrôle reflétait une meilleure conscience du diagnostic (69,1/80,7 %), du traitement (54/52 %) et une meilleure proportion de patients traités contrôlés (50,6/69,1 %). Le contrôle de l’HTA s’améliorait significativement entre 1988-1994 et 2007-2008 quels que soient l’âge et le sexe ou la race mais était moindre entre 18 et 39 ans par rapport aux 40 à 59 ans ou aux plus âgés encore et chez les Hispaniques par rapport aux Blancs.

Conclusion

La TA était contrôlée chez 50,1 % des hypertendus en 2007-2008 et la plus grande partie de l’amélioration de ce contrôle était survenu depuis 1988 et essentiellement après 1999-2000 avec un contrôle restant moins bon chez les adultes jeunes que chez ceux d’âge moyen ou au-dessus et chez les Hispaniques par rapport aux Blancs.

Commentaires

On a montré que le déclin des chiffres de pression artérielle entre les années 1980 et 1990 n’est pas lié aux traitements médicamenteux et que la TA a baissé dans 38 populations OMS-MONICA à tous les niveaux de TA sans particularités parmi les patients à chiffres élevés et donc traités et cette baisse est attribuable à d’autres facteurs que les traitements (H. Tunstall et al. BMJ, 2006 ; 332 : 629-635). Et c’est toute la différence entre les études de Santé publique et les études cliniques : on pourrait lire ici que les traitements antihypertenseurs ne changent rien alors que sans traitement cette baisse n’aurait sans doute pas été observée parmi les hypertendus qui par ailleurs seraient sortis de l’enquête pour cause de décès… Il n’en demeure pas moins que de toute évidence se sont[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur