F. Flaetra et al. Heart, 2010 ; 96 : 927-932.
But de l’étude
Estimer le risque attribuable de cancer lié à un large éventail de doses de rayons lors d’un coroscanner.
Méthodes
561 patients consécutifs ayant un scanner avec irradiation faible et 188 avec irradiation forte ont été analysés et le risque estimé en fonction des données historiques pour chaque décile d’irradiation, chaque sexe et chaque décennie d’âge.
Résultats
Avant 40 ans, le risque était calculé plus faible chez l’homme que chez la femme quel que soit le décile, mais après 50 ans il était identique quel que soit le sexe pour les faible doses alors qu’il restait plus élevé pour les femmes aux fortes doses. A l’âge moyen de cette cohorte soit 62 ans et pour des irradiations de 1,33 à 3,81 mSv, le risque était de cancer de 23,1 pour 100 000 personnes exposées et 21,6 pour 100 000 chez l’homme et la femme respectivement. De 10,34 à 18,97 mSv au même âge, le risque chez l’homme était de 1 pour 1 336 soit 74,8 pour 100 000 et doublait chez la femme à 1 sur 614 ou 162,8 pour 100 000.
Conclusion
Cette étude fournit une estimation du risque de cancer à long terme lié à un unique scanner diagnostique chez des patients des deux sexes d’âge moyen.
Commentaires
Les fortes doses citées ici n’ont plus rien à voir avec celles délivrées par les appareils et les protocoles récents ; quant à la question plus large de la dangerosité des faibles doses de rayons elle est très controversée et les données historiques citées ici sont présentées comme sûres sans l’être le moins du monde : nous y reviendrons dans Réalités Cardiologiques. En attendant, on rappelle que l’estimation des doses de radiations associées au scanner coronaire (J. Hausleiter et al. JAMA, 2009 ; 301 : 500-507) varie entre les centres et les types de scanner en fonction des stratégies et équipements mis en place. La première comparaison directe des doses de radiation délivrées entre coroscanner 64 barrettes synchronisé à l’ECG et coronarographie classique (B Herzog et al. Heart, 2009 ; 95 : 1656-1661) montrait qu’un coroscanner faible dose évalue efficacement les coronaires avec une dose de rayons significativement moindre que la coronarographie classique. L’estimation du risque de cancer associé aux radiations dues au coroscanner[...]
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