S. Bleiziffer et al. Heart, 2010 ; 96 : 865-871.
But de l’étude
Le fait que cette surface soit liée à une aggravation de la mortalité quand elle est < 0,85 m2/cm2 est encore discuté.
Méthodes
645 patients ayant eu un remplacement valvulaire aortique de 2000 à 2007 ont eu une échographie transthoracique dans les 6 mois suivants et ont été suivis prospectivement 2,35 ans.
Résultats
Une discordance ainsi définie était observée dans 40 % des cas. En fin de suivi, 92,1 % des patients étaient en vie. En analyse multivariée le risque de décès cardiaque était significativement augmenté en cas de faible surface fonctionnelle indexée faible.
Conclusion
Contrairement à de précédentes études, celle-ci utilisant des mesures échographiques postopératoires plus précises et analysant la surface fonctionnelle comme une variable continue retrouve un lien entre celle-ci et la mortalité, ce qui implique que la discordance patient-prothèse doit être absolument évitée.
Commentaires
La précédente étude sur le sujet était récente et montrait que l’inadéquation patient-prothèse prédit la dégénérescence valvulaire des bioprothèses (W. Flameng et al. Circulation, 2010 ; 121 : 2123-2129) car il n’y avait en 9 ans aucune dégénérescence en l’absence de discordance puis si elles survenaient il s’agissait essentiellement de fuites (79 % des cas) tandis qu’en cas de discordance la dégénérescence débutait dès 2 à 3 ans et était surtout de type sténosant (81 % des cas). L’inadéquation patient-prothèse aortique a un impact négatif sur la survie à long terme (D. Mohty et al. J Am Coll Cardiol, 2009 ; 53 : 39-47) et est associée à une mortalité tardive plus haute en cas de dysfonction VG mais pas quand la FE est préservée et au total le pronostic est altéré en cas d’âge < 70 ans et/ou de BMI < 30 kg/m2 et/ou de FE < 50 %. Peu de temps avant (J. Mascherbauer et al. Heart, 2008 ; 94 : 1639-1645) une discordance patient-prothèse modérée était considérée comme fréquente après remplacement aortique (54 % des cas) mais n’avait d’impact ni a court ou long terme sur la survie et donc ne doit pas être à tout prix évitée notamment par des montages chirurgicaux trop complexes. Une discordance de taille sévère entre prothèse et patient est en effet proposé comme un facteur de risque indépendant de mortalité[...]
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