DIAL : Résultats à long terme de l’assistance téléphonique dans l’insuffisance cardiaque

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D. Ferrante et al. J Am Coll Cardiol, 2010 ; 56 : 372-378.

But de l’étude

Evaluer mortalité et hospitalisation pour IC à 1 et 3 ans après inclusion dans un essai d’intervention par téléphone visant à améliorer l’éducation des patients et leur compliance au traitement.
Méthodes

1 518 insuffisants cardiaques ont été suivis 3 ans et bénéficiaient ou non de conseils par téléphone.

Résultats

Le taux de décès ou hospitalisation pour IC était moindre dans le groupe intervention (37,2/42,6 % ; RR : 0,81) 1 et 3 ans après la fin de celle-ci et cela principalement du fait de la baisse des hospitalisations pour IC (28,5/35,1 % à 3 ans ; RR : 0,72). Les patients montrant une amélioration de l’un des 3 principaux marqueurs de compliance (régime, contrôle du poids et traitement) avaient des risques d’événements moindres.

Conclusion

Le bénéfice observe pendant la période d’intervention se maintient à distance probablement grâce à la formation initiale reçue par les patients.

Commentaires

Les programmes de formation et de soutien logistique des patients par infirmières ont été testés à de multiples reprises avec des résultats divergents. Dans COACH (Effet d’un programme de prise en charge modéré ou intensif dans l’insuffisance cardiaque, T. Jaarsma et al. Arch Intern Med, 2008 ; 168 : 316-324), aucun des deux programmes d’intervention par infirmière spécialisée dans l’IC qu’il soit modéré ou intensif ne réduisait le critère combinant décès et hospitalisation avec une tendance vers moins de décès et vers un peu plus d’hospitalisations. Une étude d’intervention multidisciplinaire à domicile dans l’insuffisance cardiaque (S. Inglis et al. Circulation, 2006 ; 114 : 2466-2473) prolongeait elle la survie et réduisait les hospitalisations des insuffisants cardiaques âgés sur le long terme avec un rapport coût/efficacité remarquable. Les études de ce type sont nombreuses et toutes ne sont pas positives (l’assistance infirmière est plus efficace pour optimiser le traitement mais finalement sans effet au long cours ni sur la qualité de vie ni sur les hospitalisations, M Mejhert et al. Heart, 2004 ; 90 : 1010-1015). Ces programmes ont été très à la mode ces dernières années (S. Stewart et al. Lancet, 1999 ; 354 : 1077 1083) comme par exemple les cliniques d’anticoagulants, sans plus de succès (Arch Intern Med, 2003 ; 163 : 2639-46 et M. Cromheecke et al. Lancet, 2000 ; 356[...]

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