R. Van Bommell et al. Heart, 2010 ; 96 : 1107-1113.

But de l’étude

Cf.

Méthodes

41 patients à QRS < 130 ms mais asynchronisme mécanique en échographie défini par la présence de l’un au moins parmi 7 critères prédéfinis.

Résultats

Après 6 mois de resynchronisation 63,4 % des patients montraient une amélioration clinique, 9,8 % restaient inchangés et 26,8 % s’aggravaient. Le test de marche de 6 mn augmentait significativement de 334 +/- 118 à 382 +/- 128 met le score de qualité de vie de 44,2 +/- 19,7 à 26,8 +/- 20,2. Il y avait de plus une baisse significative du diamètre télésystolique du VG de 59 +/- 9 à 55 +/- 12 mm et du télédiastolique (de 67 +/- 9 à 63 +/- 11).

Conclusion

La resynchronisation pourrait avoir un effet favorable chez les insuffisants cardiaques à QRS fins et asynchronisme mécanique à l’échographie la plupart améliorant les symptômes mais sans réduction des diamètres VG, ce qui impose des études supplémentaires plus vastes.

Commentaires

La même question était posée dans RethinQ (J.F. Beshai et al. N Engl J Med, 2007 ; 357 : 2461-2471) qui montrait que la resynchronisation n’améliore pas la VO2 max des insuffisants cardiaques modérés à sévères à QRS fins et a priori n’est donc pas à proposer dans ces cas. Il avait été montré tout simplement que le traitement bêtabloquant induisait une resynchronisation ventriculaire dans les cardiomyopathies dilatées à QRS fins (Y. Takemoto et al. J Am Coll Cardiol, 2007 ; 49 : 778-783). Elle avait été décrite initialement sur des QRS larges, essentiellement des BBG, parce que c’était le moyen le plus simple de sélectionner des répondeurs et que c’était intuitif quand on voyait en écho le septum paradoxal des BBG et on était un peu restés sur cette idée alors qu’en fait on pouvait se dire que répondaient à la resynchronisation… Les désynchronisés, ce qui n’avait à voir qu’accessoirement ou pas uniquement avec la présence d’un bloc de branche. Donc G. Bleeker et al. (J Am Coll Cardiol, 2006 ; 48 : 2243-2250) avaient espéré que la resynchronisation cardiaque apparaissait tout aussi efficace en cas de QRS fins qu’en cas de QRS larges s’il existait un asynchronisme intra-VG sévère au DTI, mais cela était à confirmer sur des études à plus large échelle. De même cas de QRS fins et d’asynchronisme échographique au DTI[...]

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