SAS et risque de coronaropathie et d’insuffisance cardiaque

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But de l’étude

Des études d’observation suggèrent un lien entre SAS et événements cardiovasculaires.

Méthodes

1 927 hommes et 2 495 femmes d’au moins 40 ans non coronariens non insuffisants cardiaques ayant un SAS ont été suivis 8,7 ans.

Résultats

En analyse multivariée le SAS obstructif prédisait significativement IDM, revascularisation ou décès coronaire mais seulement chez les hommes et avant 70 ans (RR : 1,1 pour tout incrément de 10 unités d’index apnée/hypopnée) mais pas chez les autres. De 40 à 70 ans, ceux ayant un index d’au moins 30 avaient 68 % de chances de plus que les index < 5 de développer une coronaropathie. De même le SAS prédisait l’insuffisance cardiaque chez l’homme mais pas chez la femme (RR : 1,13 par incrément de 10 unités d’index), les hommes à index d’au moins 30 ayant 58 % de chances de plus que ceux < 5 d’en présenter une.

Conclusion

Le SAS obstructif est associé à un risque majoré d’IC chez les patients d’âge moyen ou avancé mais le lien avec les coronaropathies est ici équivoque.

Commentaires

La méta-analyse sur les effets de la C-PAP sur la TA des patients ayant un SAS obstructif (P. Haentjens et al. Arch Intern Med, 2007 ; 167 : 757-764) montrait qu’elle réduit les chiffres sur l’ensemble des 24 heures, et ce surtout chez les patients les plus sévères et les plus observants. On savait déjà que le SAS favorise l’HTA (P. Peppard et al. N Engl J Med, 2000 ; 342 : 1378-1384) et que sa correction l’améliorait (J. Pepperell et al. Lancet, 2002 ; 359 ; 204-210). La C-PAP est aussi efficace sur la pression pulmonaire liée au SAS (M. Arias et al. Eur Heart J, 2006 ; 27 : 1106-1113). Et puis, plus généralement le SAS est associé à un pic de mort subite nocturne (A. Gami et al N Engl J Med, 2005 ; 352 : 1206-1214), à une aggravation du risque cardiovasculaire réduit par la C-PAP (J. Marin et al. Lancet, 2005 ; 365 : 1046-1053). Il favorise aussi la FA (A. Gami et al. Circulation, 2004 ; 110 : 364-367), les troubles de conduction et paradoxalement la stimulation améliore le SAS (S. Garrigue et al. N Engl J Med, 2002 ; 346 : 404-412). La fréquence du SAS dans l’ICC peut atteindre 55 % (P. Lanfranchi et al. Circulation, 2003 ; 107 : 727-732) et la C-PAP améliore la TA et la FE (8 %) dans l’ICC (Y. Kaneko et al. N Engl J Med, 2003 ; 348 : 1233-1241). Enfin, il est délétère[...]

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