Au 31 décembre 2008, il existait 2 935 établissements de santé, dont 983 publics, 866 privés à but non lucratif et 1 086 privés à but lucratif. S’agissant des professionnels de santé, ils étaient 348 340, dont 212 874 médecins (tous statuts confondus), 74 465 pharmaciens (39 422 salariés et 35 043 libéraux) et 18 755 sages-femmes (dont 16 221 salariées). Parmi les 1,07 million de professionnels hospitaliers non médicaux, il y avait 422 324 infirmiers, 250 964 aides-soignants, 68 751 masseurs-kinésithérapeutes, 28 008 manipulateurs en électroradiologie médicale.
Le praticien hospitalier de 2010, qui pratique comme ses aînés le colloque singulier, exerce au sein d’équipes interdépendantes, avec une extrême diversité de spécialités, de qualifications ou de conditions d’exercice. Il s’agit d’une richesse, et notre pays reste parmi les toutes premières Nations tant en allocations de moyens qu’en résultats des soins. En contrepoint, cette complexité génère des problèmes d’organisation, de coordination, de processus décisionnels.
Le praticien se retrouve ainsi concerné par un enchaînement législatif incessant, sous-tendu par les contraintes du financement collectif des dépenses engagées pour la santé. Cette tendance à légiférer est sans doute la conséquence de la difficulté des décideurs à obtenir des consensus forts.
Dans ce contexte, les interlocuteurs des pouvoirs publics cooptés ou statutaires, pour la réflexion comme pour la revendication, sont très nombreux, dispersés, et souvent corporatistes. Le classique “dialogue social” a tendance à se transformer, selon le climat général ou politique en lobbying, en technique de médiatisation stratégique, voire en communication directe envers des citoyens électeurs.
Les jeux de pouvoir, utiles ou futiles, les stratégies communicantes de conduite de projet ont souvent remplacé les classiques négociations avec les organisations syndicales représentatives qui deviennent de longues et symboliques concertations… Ce mécanisme a tendance à éloigner davantage les représentants de leurs mandants et à brouiller les messages d’efficacité pour les adhérents.
Cette réalité complexe, souvent opaque ou cacophonique, accompagne (cause ou conséquence) la crise générale du syndicalisme dans les pays développés, se trouvant un peu marginalisés dans un mille-feuille décisionnel. Le médecin hospitalier se retrouve alors souvent dubitatif[...]
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