Capacité d’exercice et mortalité chez les patients âgés : Etude sur 20 ans

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P. Kokkinos et al. Circulation, 2010 ; 122 : 790-797.

But de l’étude

Les études épidémiologiques portant sur les adultes d’âge moyen suggèrent qu’il existe une relation indépendante et inverse entre capacité d’exercice et risque de mortalité mais les données du même type pour les sujets âgés sont rares.

Méthodes

Entre 1986 et 2008 le lien entre capacité d’exercice et mortalité toutes causes a été examiné chez 5 314 hommes de 65 à 92 ans (71,4 +/- 5 ans) ayant eu une épreuve d’effort et suivis en moyenne 8,1 ans.

Résultats

2 317 décès sont survenus. La capacité d’exercice moyenne initiale était de 6,3 +/- 2,4 METs parmi les survivants contre 5,3 +/- 2 METs chez ceux qui étaient décédés et constituait donc un puissant élément pronostique, chaque MET était associé à une baisse de 12 % de la mortalité (RR : 0,88). Par rapport aux moins capables (moyenne 4 METS) la mortalité était de 38 % inférieure entre 5,1 et 6 METs (RR : 0,62) puis baissait progressivement à 61 % (RR : 0,39) au-dessus de 9 METs indépendamment de l’âge. Les moins entraînés qui amélioraient leur capacité d’effort avaient une réduction de 35 % de leur mortalité (RR : 0,65) par rapport à ceux qui ne l’amélioraient pas.

Conclusion

La capacité d’exercice est un facteur indépendant de la mortalité toutes causes chez les patients âgés avec une relation directe, inverse et graduelle avec une survie 
maximale en cas de capacité d’exercice > 5 METs.

Commentaires

La capacité d’exercice et mortalité chez les Noirs et les Blancs (P. Kokkinos et al. Circulation, 2008 ;117 : 614-622, même équipe donc) est un facteur prédictif puissant de mortalité toutes causes dans les deux races avec une relation inverse, graduelle et d’importance similaire. En dehors de la race l’association entre capacité d’exercice et futurs événements cardiovasculaires chez les patients adressés pour épreuve d’effort (P. Peterson et al. Arch Intern Med, 2008 ;168 : 174-179) après ajustements multiples est établie, la capacité d’exercice réduite étant associée à la fois aux événements cardiovasculaires non fatals et à la mortalité chez les patients adressés pour épreuve d’effort. Une équation avait été construite sur 5 721 femmes asymptomatiques ayant eu une épreuve d’effort maximale mesurée[...]

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