T. Pedersen et al. Am J Cardiol, 2010 ; 106 : s354-359.

But de l’étude

De précédentes études ont montré l’intérêt de fortes doses précoces de statines après syndrome coronaire aigu poursuivie 2 ans sans qu’on aie de données précises sur une durée plus longue.

Méthodes

Etude rétrospective d’un sous-groupe de 999 patients ayant eu moins de 2 mois avant un premier IDM dans IDEAL qui étudiait en ouvert 8 888 patients aux antécédents d’IDM aléatoirement répartis entre atorvastatine 80 ou traitement standard, c’est-à-dire simvastatine 20 ou 40 avec 5 ans de suivi moyen.

Résultats

Le critère composé de PROVE-IT (qui comparait pravastatine et atorvastatine) a été utilisé, soit décès IDM hospitalisation pour angor instable revascularisation et AVC et ce critère survenait dans 44,7 % des cas sous simvastatine et 37,9 % sous atorvastatine (RR : 0,82) différence significative.

Conclusion

Cette différence sur 5 ans était cohérente avec celle sur 2 ans observée dans PROVE-IT et est donc en faveur chez ces patients d’un traitement intensif par statines au-delà de 2 ans.

Commentaires

Dans ARMYDA-ACS un pré-traitement par l’atorvastatine même à très court terme améliorait le pronostic des syndromes coronaires aigus dilatés précocement (G. Patti et al. J Am Coll Cardiol, 2007 ; 49 : 1272-1278). Une étude de cohorte comparant les patients recevant de statines à forte dose dès le premier jour à ceux les recevant plus tard : suggérait que le traitement très précoce par statines réduisait la mortalité dans les IDM avec sus-décalage (T. Lenderink et al. Eur Heart J, 2006 ; 27 : 1799-1804). Une récente méta-analyse des essais prônant l’usage précoce des statines était finalement peu enthousiaste, mais contrairement à ce qui est présenté ici, l’initiation des traitements se faisait dans les 14 premiers jours (M. Briel et al. JAMA, 2006 ; 295 : 2046-2056). Dans LIPID par exemple (A. Tonkin et al. Lancet, 2000 ; 355 : 1871-1875) sur 6 ans les statines réduisaient de 20 à 26 % la mortalité, on ne discute que la précocité d’introduction, pas leur caractère indispensable et donc encore faut-il s’entendre sur le terme précoce. Dans PROVE-IT-TIMI 22 la précocité du traitement et son intensité (dans les 10 jours) amélioraient les choses (C. Cannon et al. N Engl J Med, 2004 ; 350 : 1495-1504) comme dans MIRACL (JAMA,[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.