J. Chen et al. J Am Coll Cardiol, 2010 ; 56 : 702-711.
But de l’étude
On ne sait pas si ces doses cumulées atteignent un niveau significatif.
Méthodes
Reprise d’un registre administratif des procédures d’imageries diagnostiques irradiantes entre 2005 et 2007 chez 962 420 adultes US avec estimation de la dose cumulée en mSv sur 3 ans, puis estimation de la dose annuelle de la population au-dessus de 3 mSv par an, c’est-à-dire la dose naturelle reçue de l’environnement, soit entre 3 et 20 ou au-dessus de 20 mSv, dose maximale moyennée annuelle sur 5 ans autorisée pour l’exposition professionnelle.
Résultats
90 121 patients, soit 9,5 %, ont eu au moins une procédure utilisant des radiations et parmi ceux-là la dose moyenne cumulée sur 3 ans était de 23,1 mSv (de 1,5 à 543,7 mSv). L’imagerie cardiaque représentait 74 % de la dose cumulée. 47,8 % des procédures cardiaques étaient faites hors hôpital notamment pour les imageries cardiaques de perfusion (74,8 % de la dose) et les scanners cardiaques (76,5 %). La fréquence annuelle estimée de la population recevant une dose de 3 à 20 mSv était de 89/1 000 et de 3,3/1 000 pour les doses > 20 mSv/an. La dose annuelle augmentait avec l’âge et était généralement plus élevée chez l’homme.
Conclusion
Les procédures d’imageries cardiaques délivrent une dose de radiation cumulée atteignant des niveaux notables chez de nombreux patients aux Etats-Unis.
Commentaires
L’estimation du risque de cancer attribuable à une dose unique de radiation lors d’un scanner 64 coupes/secondes (F. Flaetra et al. Heart, 2010 ; 96 : 927-932) à l’âge moyen de cette cohorte, soit 62 ans, et pour des irradiations de 1,33 à 3,81 mSv, le risque était de 1 cancer pour 4 329 examens ou 23,1 pour 100 000 personnes exposées et de 1 pour 4 629 ou 21,6 pour 100 000 chez l’homme et la femme respectivement. En attendant on rappelle que l’estimation des doses de radiations associées au scanner coronaire (J. Hausleiter et al. JAMA, 2009 ; 301 : 500-507) varie entre les centres et les types de scanner en fonction des stratégies et équipements mis en place. Les fortes doses citées n’ont plus rien à voir avec celles délivrées par les appareils et les protocoles récents ; quant à la question plus large de la dangerosité des faibles doses de rayons[...]
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