L’étude DEFINE : une étape nécessaire pour un nouveau pari dans le traitement des dyslipidémies ?

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Méthodes et résultats de l’étude DEFINE

L’objectif de l’étude DEFINE était d’évaluer les effets lipidiques et la sécurité d’emploi à moyen terme d’un nouvel inhibiteur de la CETP, l’anacetrapib. Evaluant des critères intermédiaires simples, cette étude est assez simple dans son esprit et sa méthode. Elle a été conduite en double aveugle contre placebo chez 1 623 patients ayant soit une maladie coronaire, soit un risque cardiovasculaire élevé (supérieur à 20 % à 10 ans, selon la grille de Framingham). Tous les patients devaient recevoir un hypolipémiant, principalement une statine, et avoir des valeurs de LDL-cholestérol entre 0,50 et 1,0 g/L et des valeurs de HDL-cholestérol inférieures à 0,60 g/L.

L’anacetrapib (ou son équivalent placebo) était administré en une prise unique, et à 100 mg par jour. Au terme du suivi devaient être évalués les variations des paramètres lipidiques et de divers critères cliniques (dont la pression artérielle) et biologiques (dont l’aldostérone plasmatique). Le traitement devait être arrêté si le LDL devenait inférieur à 0,25 g/L.

A l’inclusion, l’âge moyen était de 62 ans, 55 % des patients avaient une maladie coronaire, 53 % étaient des diabétiques et plus de 99 % prenaient une statine. Le LDL moyen était à 0,81 g/L et le HDL moyen à 0,40 g/L.

Au terme de 24 semaines de suivi, le HDL sous anacetrapib et par rapport au placebo avait augmenté de 138,1 % (l’amenant en moyenne à 1,01 g/L) et le LDL avait diminué de 38,9 % (fig. 1).

Au terme de 76 semaines de suivi, il n’y a eu aucune différence de valeur de pression artérielle entre les groupes, et aucune différence concernant les électrolytes plasmatiques et les taux d’aldostérone plasmatiques.

Justification de l’étude DEFINE

Il existe une relation puissante et indépendante entre les valeurs plasmatiques du HDL-cholestérol et le risque coronaire : à toute élévation spontanée de 1 mg/L du HDL est associé un risque coronarien moindre de 2 à 3 %.

Pourtant, la synthèse des études d’intervention effectuée en 2009 sous forme d’une méta-analyse n’a mis en évidence aucun lien entre l’augmentation[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.