Association de l’asynchronisme intraventriculaire mécanique avec la réponse à la resynchronisation dans l’insuffisance cardiaque à QRS fins

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R. Van Bommell et al. Eur Heart J 2010; 3: 3054-3062.

But de l’étude

Les critères actuels de resynchronisation sont limités aux patients à QRS > 120 ms, soit moins de 30% des insuffisants cardiaques bien que de nombreux patients à QRS fins aient un asynchronisme mécanique net à l’échographie.

Méthodes

123 insuffisants cardiaques ayant des QRS fins < 120 ms ont été resynchronisés dans deux centres avec évaluation de différents critères échographiques d’asynchronisme : ratio de remplissage VG, temps de pré-éjection, asynchronisme interventriculaire mécanique, délai d’activation de la paroi opposée et délai d’activation antéroseptale-postérieure en speckle tracking. La réponse à la resynchronisation était définie par une réduction d’au moins 15% du volume télésystolique VG à 6 mois.

Résultats

Des critères d’asynchronisme étaient fréquemment observés chez les patients à QRS fins ; néanmoins, la prévalence des 3 premiers critères cités était < 20%. Cela dit, quand ils étaient présents, ils prédisaient significativement la réponse à la resynchronisation. Conclusion L’asynchronisme mécanique est fréquent dans l’IC avec QRS fins et sa mesure peut être utile dans la prédiction du remodelage inverse à 6 mois, mais ce résultat nécessite des valeurs d’asynchronisme beaucoup plus franches que celles utilisées pour les QRS larges. Commentaires >>> Les effets de la resynchronisation chez les insuffisants cardiaques à QRS fins (R. Van Bommell et al. Heart 2010 ; 96 :1107-1113) étaient, dans l’étude PROSPECT, favorables à 6 mois chez 63,4% des patients qui montraient une amélioration clinique tandis que 9,8% restaient inchangés et que 26,8% s’aggravaient. Le test de marche de 6mn augmentait significativement ainsi que le score de qualité de vie. Il y avait de plus une baisse significative des diamètres télésystolique et télédiastolique du VG.
>>> La même question était posée dans l’étude RETHINQ (J. Beshai et al. New Engl J Med 2007) qui montrait que la resynchronisation n’améliorait pas la VO2 max des insuffisants cardiaques modérés à sévères à QRS fins et a priori n’était donc pas à proposer dans ces cas.

>>> La resynchronisation avait été décrite initialement sur des QRS larges, essentiellement des BBG, parce que c’était le moyen le plus simple de sélectionner des répondeurs et que c’était intuitif quand on voyait en échographie le septum paradoxal des BBG. On était un peu restés sur cette idée alors qu’en[...]

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