Risque cardiovasculaire en fonction des glycémies à jeun restant dans des niveaux normaux

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D. Pereg et al. Am J Cardiol 2010 ; 106 : 1602-1605.

But de l’étude

Si les glycémies à jeun dépassant le seuil de diabète sont associées à une augmentation du risque cardiovasculaire, qu’en est-il des valeurs inférieures réputées normales ?

Méthodes

Etude de registre reprenant 28263 patients âgés de 53,7 ± 12,2 ans dont la glycémie à jeun était inférieure à 1g/L, les diabétiques et les patients ayant des antécédents cardiovasculaires étaient exclus. Les patients ont été répartis en quartiles (75,4 ± 4,5 ; 83,6 ± 1,7 ; 88,9 ± 1,4 et 95,1 ± 2,2 mg/dL) et suivis pendant en moyenne 6 ans.

Résultats

Le critère primaire qui était les revascularisations coronaires est survenu 424 fois et augmentait progressivement en fonction de la glycémie à jeun (RR 1,73 entre les quartiles extrêmes). Mais, après ajustement aux autres facteurs de risque, ce lien disparaissait.

Conclusion

L’élévation de la glycémie à jeun dans la zone restant normale est associée à une augmentation du risque cardiovasculaire mais seulement du fait de la plus grande prévalence des autres facteurs de risque, pas du fait de la glycémie elle-même.

Commentaires

Et comment a t-on déterminé ce seuil de normalité de la glycémie? Tout simplement en retenant la valeur à partir de laquelle les événements cardiovasculaires commençaient à s’élever dans les études épidémiologiques…

>>> Framingham avait étudié l’impact de l’anomalie de glycémie à jeun sur les pathologies cardiovasculaires selon le sexe (Y. Levitzky et al. J Am Coll Cardiol, 2008; 51:264-270). Chez les femmes, l’anomalie de la glycémie à jeun était associée à un risque augmenté tandis que, chez l’homme, elle n’identifiait de sujets à risque à court terme. Le fait que les femmes dont la glycémie est comprise entre 1,1 et 1,25 mg/dL avaient un risque similaire à celui des femmes diabétiques semble corroborer les résultats de l’étude analysée ici. Mais il ne s’agissait pas de valeurs normales stricto sensu.

>>> Dans une cohorte de 13 163 militaires israéliens âgés de 26 à 45 ans, ayant des niveaux glycémiques normaux et suivis pendant 12 ans, 208 cas de diabète de type 2 ont été rapportés. En analyse multivariée, on retrouvait un lien entre glycémie à jeun ≥ 0,87 g/L (4,83 mmoles/L) et diabète de type 2 par rapport aux patients[...]

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