Nutrition et Alzheimer : comprendre et prévenir la maladie ?

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Le problème de Santé publique que constitue aujourd’hui la maladie d’Alzheimer (MA) dans les pays développés ne peut que croître avec le vieillissement de la population. Ainsi, selon le rapport de 2004 de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Politiques de Santé (OPEPS) [1], le taux de malades triplerait presque pour atteindre un taux de 36,3 ‰ en 2040 si la prévalence actuelle se maintient (accord de temps ?). Or la recherche de thérapeutiques efficaces a connu de nombreux échecs jusqu’à maintenant. La complexité des mécanismes physiopathologiques impliqués et le caractère multifactoriel de la MA sont probablement parmi les causes de ces échecs, tout comme le fait que les approches développées ont ciblé les formes constituées de la maladie où le processus neurodégénératif aboutissant aux pertes synaptiques et aux altérations consécutives des fonctions cognitives est trop avancé pour être entravé.

Des stratégies plutôt préventives pourraient alors être une alternative d’intérêt. La connaissance des facteurs nutritionnels est essentielle dans le sens où ils sont fortement impliqués dans la MA et où leur maitrise peut être une base de ces stratégies préventives. Nous développerons ces deux aspects après avoir examiné les connaissances actuelles sur les mécanismes physiopathologiques de la MA.

Des mécanismes complexes

Le rôle des oligomères solubles de peptide Ab a été mis en lumière par de nombreux travaux depuis une dizaine d’année [2]. Les niveaux de ces oligomères solubles dans le cerveau des patients sont corrélés avec celui des pertes synaptiques [3]. Le peptide amyloïde Ab est produit à partir de la protéine précurseur membranaire APP dont la fonction exacte est encore inconnue, mais qui pourrait contribuer à la survie et la croissance des neurones.

La protéine APP est métabolisée selon deux voies se distinguant principalement par les protéases impliquées et les métabolites produits.

1. La voie non amyloïdogène

Représentant 95 % du métabolisme physiologique d’APP, elle est caractérisée par deux clivages endoprotéolytiques[...]

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À propos de l’auteur

Laboratoire Lipidomix (EA 4422), INPL, Service de Biochimie-Biologie Moléculaire, Hôpital Central, CHU, NANCY.