Les antiagrégants plaquettaires sont des médicaments appelés à prévenir la formation de thrombose. Ils vont inhiber le fonctionnement des plaquettes et empêchent l’agrégation des plaquettes. A l’heure de la prochaine commercialisation d’antithrombotiques oraux, les antithrombines directes d’action égale ou supérieure aux antivitamines K (AVK) [1], peut-on encore parler des antiagrégants plaquettatires dans la fibrillation auriculaire (FA) ? Oui, car il y a toujours une recommandation de grade I chez les patients sans cardiopathie [2] et parce qu’ils sont également largement utilisés dans d’autres pathologies cardiovasculaires souvent associées à la FA comme la cardiopathie ischémique.
Epidémiologie et facteurs de risque d’accident thrombo-embolique
La fibrillation auriculaire (FA) est une tachycardie supraventriculaire, paroxystique ou chronique souvent récidivante. Sa fréquence élevée croît avec le vieillissement de la population : elle concerne 2 à 4 % de la population adulte et 8 à 15 % des sujets âgés de plus de 80 ans.
Du fait de la désorganisation de l’activité de l’oreillette, l’altération de la contractilité musculaire qui s’ensuit entraîne la perte de la systole auriculaire mécanique : la stase sanguine favorise alors le risque de formation d’un thrombus dès que l’arythmie dure au moins 24 heures Le phénomène est aggravé par l’activation de l’activité plaquettaire et le syndrome d’hypercoagulabilité que provoque une arythmie installée depuis plus de 12 heures. La restauration du rythme sinusal laisse persister quelques jours le risque thrombotique, ce d’autant plus que la fibrillation est ancienne [3, 4].
Le risque considéré comme le plus fréquent dans l’arythmie chronique semble presque aussi important dans l’arythmie paroxystique, la FA multipliant le risque d’accident vasculaire par 2 à 7 en l’absence de cardiopathie, 17,5 en présence d’une valvulopathie [5].
Le risque d’accident ischémique silencieux excède 7 %/an. L’importance de ce risque a été confirmée lors des grands essais randomisés tentant à savoir s’il fallait s’acharner à maintenir un rythme sinusal[...]
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