Généralités
Les angiomes sous-glottiques seraient absents à la naissance, en tout cas les enfants sont asymptomatiques pendant les premiers jours ou premières semaines de vie [2]. Le premier signe à apparaître est un stridor, mais il n’est pas toujours remarqué. Le diagnostic n’est fait qu’au stade de dyspnée laryngée (il n’est donc pas exclu que des formes asymptomatiques ne soient jamais diagnostiquées). Cette dyspnée doit alerter par l’absence de contexte fébrile. Toute dyspnée laryngée du nourrisson survenant avant l’âge de 6 mois impose la réalisation d’une endoscopie laryngée au décours de l’épisode aigu à la recherche en particulier d’un angiome sous-glottique.
Le diagnostic est fait par endoscopie au fibroscope et à l’optique, en salle d’opération. L’angiome se manifeste par une voussure sous-glottique, le plus souvent postérieure ou postéro-latérale (fig. 1), qui gonfle aux cris. La muqueuse au début a une coloration normale, et si l’angiome est très peu épais et ne gonfle pas aux cris, l’endoscopie peut être interprétée comme normale.
Une première endoscopie normale n’élimine pas le diagnostic, surtout si elle a été faite très tôt après le traitement par corticoïdes motivé par la dyspnée laryngée ; il faut savoir la redemander si les symptômes récidivent car, avec le temps, les lésions ayant progressé, le diagnostic va être beaucoup plus évident : tuméfaction sous-glottique nette et coloration rouge foncé de la muqueuse. L’aspect endoscopique est typique et le diagnostic n’a pas besoin d’être confirmé par biopsie ni par imagerie.
L’évolution spontanée de l’angiome sous-glottique se fait par poussées, chaque poussée se manifestant par un nouvel épisode de dyspnée laryngée. Cependant, à partir d’un certain volume de l’angiome, la dyspnée va être permanente. Cette phase de croissance dure entre 12 et 24 mois. Ensuite, l’angiome involue sur 1 à 7 ans. Au terme de cette involution, l’aspect de la sous-glotte est (et restera) normal.
Pourquoi un bêtabloquant
L’efficacité des bêtabloquants a été découverte par hasard sur la constatation de la fonte d’un hémangiome de la pyramide nasale chez un nourrisson qui avait été mis sous propranolol pour une cardiomyopathie obstructive secondaire à la corticothérapie initiée[...]
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