Choix d’une combinaison antiglaucomateuse

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Le traitement de la neuropathie optique glaucomateuse (NOG) repose à l’heure actuelle sur un abaissement de la pression intra-oculaire (PIO), et ce quel que soit le stade évolutif de la maladie, et quel que soit le type de glaucome concerné, comme cela a été démontré dans les différentes études cliniques dont nous disposons [1-6] (fig. 1).

Quand doit-on abaisser la PIO ?

L’abaissement pressionnel oculaire va donc être recherché à tous les stades de la neuropathie optique glaucomateuse, mais également dans certains cas d’hypertonie oculaire sans retentissement identifiable sur le nerf optique, comme par exemple en cas d’association à des facteurs de risque de NOG, ou en cas de chiffre pressionnel excessif (rapporté à l’épaisseur cornéenne centrale bien entendu).

Comment abaisser la PIO ?

L’arsenal thérapeutique hypotonisant oculaire repose sur des traitements médicamenteux, laser ou chirurgicaux (fig. 2).

Les traitements médicamenteux sont essentiellement administrés par voie topique et agissent en diminuant la production d’humeur aqueuse et/ou en favorisant son excrétion. Nous disposons actuellement de 5 familles thérapeutiques agissant en ce sens :

– les bêtabloquants,

– les analogues de prostaglandines,

– les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique,

– les alpha2 adrénergiques,

– les parasympathicomimétiques.

Ces médicaments administrés en monothérapie induisent en moyenne des baisses pressionnelles oculaires pouvant aller jusqu’à 25-30 % [7] (fig. 3).

Stratégie thérapeutique

Les recommandations des sociétés savantes, en particulier celles de l’European Glaucoma Society [8-10], encouragent le praticien à débuter un traitement hypotonisant avec une thérapeutique médicamenteuse locale, à ajuster en fonction de la pression intra-oculaire cible du patient concerné, et de l’évolution. La surenchère thérapeutique s’imposera en raison d’une mauvaise réponse pressionnelle ou d’une évolution péjorative de la neuropathie optique glaucomateuse (fig. 4).

Comme illustré dans la figure 4, on propose d’adjoindre un second médicament hypotonisant quand le premier, pris correctement,[...]

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À propos de l’auteur

Centre du Glaucome, CHNO des Quinze-Vingts, Paris.