Sulfamides hypoglycémiants et apparentés et leur utilisation

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Le diabète de type 2 résulte d’un déficit conjugué de l’insulinosécrétion et de l’insulinosensibilité. Le déficit de l’insulinosécrétion, d’origine génétique, se révèle précocement dans l’histoire de la maladie, dès l’intolérance au glucose [1]. Constant, il conditionne le développement de l’hyperglycémie et son aggravation avec le temps. Sa correction repose sur des médicaments qui stimulent l’insulinosécrétion, les sulfonylurées (SUs) et les glinides.

Les SUs ont été les premiers antidiabétiques oraux (ADO) disponibles en 1954. Les SUs de deuxième génération (glibenclamide, gliclazide, glipizide) sont apparus au début des années 1970, les SUs à prise quotidienne unique, surtout prescrits actuellement (gliclazide 30 puis 60, glimépiride, glipizide GTS) à la fin des années 1990 [1, 2]. Le répaglinide, seul dérivé du meglitinide disponible en France, est disponible depuis la fin des années 1990 [1, 2].

Les SUs diffèrent selon leur durée de vie, leur mode d’élimination, l’existence ou non de métabolites actifs, leur durée totale d’élimination, leur liaison aux protéines (tableau I). Le répaglinide se distingue par un délai d’action bref, lié à une absorption rapide par le tube digestif, et par une courte durée de demi-vie. Il présente de ce fait l’inconvénient clinique de nécessiter trois prises par jour, obstacle principal à une observance thérapeutique correcte, au contraire des SUs à prise quotidienne unique [3].

Mécanisme d’action des SUs et des glinides

Les SUs et les glinides stimulent l’insulinosécrétion en potentialisant les effets du glucose sur la cellule ß [4]. En administration aiguë, les SUs stimulent l’insulinosécrétion basale et induite par le glucose chez l’animal, l’homme non diabétique et le diabétique de type 2 par voie orale et intraveineuse. Administrés au long cours, leur effet est diphasique. Après[...]

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À propos de l’auteur

Service de Médecine B, Hôpital Lariboisière, PARIS.