Chirurgie cardiaque : quoi de neuf ?

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Les indications d’interventions, fréquentes dans le passé, comme la fermeture chirurgicale d’une rupture septale au décours d’un infarctus ou la réparation d’une rupture de pilier de la mitrale, ont quasiment disparu du fait des progrès de la prise en charge médicale des accidents aigus de la maladie coronaire. La dissection aortique aiguë est moins fréquente qu’auparavant du fait des progrès dans le dépistage et le contrôle de l’hypertension artérielle et du développement important de la chirurgie de la “grosse” aorte. La chirurgie coronaire est désormais concurrencée de façon importante par les techniques interventionnelles. Certes, les résultats des grandes études (Syntax) ont confirmé la supériorité des résultats du pontage sur le stenting, notamment lorsque les lésions coronaires sont les plus sévères. Cependant, les malades, effrayés qu’ils sont toujours par la sternotomie, préfèrent “essayer d’abord” la mise en place de stents, quitte à accepter une intervention dans un second temps. Le fait que le diagnostic et le traitement puissent être réalisés dans une même séance interdit, de facto, toute véritable concertation médico-chirurgicale. Cette évolution risque même de s’accentuer avec les progrès de la technologie des stents (stents dégradables) qui font espérer un véritable retour ad integrum de la structure artérielle lésée.

L’année 2010 est en fait marquée par les développements importants dans la prise en charge de la maladie valvulaire et de l’insuffisance cardiaque.

La chirurgie valvulaire

1. Les valves aortiques percutanées

L’essor des valves percutanées est tout à fait exceptionnel. En 2007, un éditorial signé par un responsable d’une grande société du biomédical faisait état d’une enquête de marché qui prévoyait 15 000 procédures en 2010. Ce chiffre paraissait à l’époque totalement déraisonnable. En réalité, cette estimation était en dessous de ce qui devait arriver : fin 2010, plus de 20 000 procédures ont été effectivement[...]

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À propos de l’auteur

Institut de cardiologie, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, ParIS.