La stratégie de traitement des hémangiomes infantiles a été révolutionnée par la découverte fortuite en 2008 de l’efficacité du propranolol dans cette maladie [1]. Depuis, plusieurs études ouvertes ont confirmé ces résultats dans différents types d’hémangiomes infantiles et ce traitement est aujourd’hui utilisé en première intention en France dans la plupart des cas nécessitant un traitement. Cependant, le propranolol ne dispose pas à ce jour d’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication.
Une étude internationale visant à démontrer l’efficacité de cette molécule dans le traitement des hémangiomes infantiles est en cours [2] et permettra sans doute de répondre à certaines questions restant encore en suspens.
Quels hémangiomes infantiles nécessitent un traitement ?
La plupart des hémangiomes infantiles ne nécessitent pas de traitement mais une surveillance clinique rapprochée et régulière pendant la phase de croissance, c’est-à-dire pendant les 3 à 12 premiers mois de vie.
Un traitement doit être proposé dans certains cas consensuels [3] :
– hémangiome infantile avec risque vital potentiel : localisation laryngée, localisation nasale obstructive, hémangiomatose miliaire avec hémangiome(s) hépatique(s) grave(s), dont le risque est la survenue d’une insuffisance cardiaque à débit élevé,
– hémangiome infantile dans le cadre d’un syndrome PHACE sévère,
– hémangiome infantile avec risque fonctionnel : atteinte orbitaire et péri-orbitaire, en particulier lorsqu’il existe une occlusion palpébrale ou un contact de l’hémangiome avec le globe oculaire (risque d’amblyopie),
– hémangiome infantile ulcéré douloureux.
Un traitement doit également être envisagé dans les cas à risque de séquelles esthétiques majeures, notamment dans les[...]
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