Education thérapeutique du patient âgé insuffisant cardiaque : lubie ou nécessité ?

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L’IC est une pathologie très fréquente [1-3] en France, comme dans tous les pays développés. C’est une maladie qui touche particulièrement le sujet âgé et, en France, l’âge moyen des patients hospitalisés pour cette pathologie est de 78 ans. Elle touche jusqu’à 10 % des patients de plus de 80 ans et est souvent sous-diagnostiquée à son stade initial, en particulier chez les patients de plus de 75 ans, car les signes usuels (dyspnée d’effort notamment) sont souvent mis, à tort d’ailleurs, sur le compte de comorbidités.

C’est une maladie qui progresse année après année et qui touche actuellement en France entre 1 à 2 % de la population générale. Ses autres caractéristiques sont, d’une part, un très fort taux d’hospitalisation (un patient sur deux est réhospitalisé dans l’année suivant le diagnostic pour une nouvelle poussée) et, d’autre part, un coût induit très élevé principalement du fait des hospitalisations qui représentent, en France comme aux Etats-Unis, plus de 60 % des coûts. Chez le patient âgé, ces hospitalisations sont particulièrement fréquentes, longues et coûteuses.

Le pronostic de l’IC – que l’on occulte souvent, le patient étant stable entre deux poussées – est et reste très sombre [4] malgré les progrès thérapeutiques des deux dernières décennies. En effet, la survie à 5 ans est de l’ordre de 30 %, ce qui est inférieur à la survie moyenne des cancers, cancer du poumon excepté. A ce titre, la baisse de la mortalité cardiovasculaire observée ces dernières années est très majoritairement liée à l’amélioration de prise en charge des pathologies ischémiques coronaires aiguës.

L’IC présente de nombreuses particularités par rapport aux autres pathologies cardiovasculaires. La polypathologie y est la règle avec un fort taux d’affections associées comme les insuffisances respiratoires, les insuffisances rénales, le diabète et les troubles neuropsychiques rendant la prise en charge du patient souvent ardue.

Le fort taux d’hospitalisation est certes lié à la sévérité de la maladie,[...]

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À propos de l’auteur

Unité Thérapeutique d’Insuffisance Cardiaque, Centre Hospitalier R. Dubos, PONTOISE.