Cardiologie pédiatrique : quoi de neuf  ?

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Il y a un foisonnement d’informations nouvelles le plus souvent très spécialisées. Pour éviter un résumé “pot pourri”, je n’ai sélectionné que deux articles : le premier concerne l’épidémiologie des cardiopathies congénitales en Europe (EUROCAT) qui apprécie quantitativement le problème à partir du diagnostic prénatal ; le second décrit les bonnes pratiques dans la transition des adolescents ayant une cardiopathie congénitale vers l’âge adulte.

Ces deux articles arrivent à point nommé, car l’estimation de la charge de travail qui sera la nôtre en cardiologie congénitale de l’adulte pourra être estimée à partir de l’incidence des naissances vivantes de cardiopathies congénitales, mais aussi par le maintien d’un suivi organisé et de bonne qualité à l’âge adulte.

Les cardiopathies congénitales en Europe

Le diagnostic prénatal des cardiopathies congénitales est aujourd’hui offert à une très vaste majorité de femmes en Europe, et ce malgré de grandes disparités législatives et de surveillance de la grossesse. L’objectif principal du diagnostic prénatal est de préparer au mieux la prise en charge périnatale. Pour les cardiopathies les plus sévères, l’interruption de la grossesse peut être choisie. L’estimation de la prévalence des cardiopathies congénitales au travers des registres en population européens a l’avantage de ne pas comporter de biais liés au recrutement très particulier des centres tertiaires, à l’analyse des grossesses à risque ou encore à celle des interruptions de grossesse pour anomalie fœtale. Les buts de cette analyse combinée des données du réseau EUROCAT sont de constituer une base pour l’analyse de futures stratégies de prévention primaire (supplémentation en folates), de surveiller l’impact de l’interruption de grossesse pour cardiopathie sur la prévalence néonatale, de permettre une meilleure planification de l’offre de service et aussi d’autoriser les comparaisons interrégionales en Europe.

Les résultats sont chiffrés et donc indigestes, mais tout à fait intéressants. La prévalence des cardiopathies congénitales en Europe est de 8,0 pour 1 000 et incluent 89,7 % de naissances vivantes, 1,6 % de décès périnatals (20 semaines à 8 jours de vie) et 8,7 % d’interruptions de grossesse. Les disparités entre pays étaient tout à fait notables. Si les cardiopathies associées aux anomalies chromosomiques[...]

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