>>> Le Pr J. Kastelein (Amsterdam, Pays-Bas) a axé sa présentation sur les besoins médicaux non comblés chez les patients à haut risque. En effet, il reste encore beaucoup à faire chez certains patients, les diabétiques par exemple, qui présentent des événements cardiovasculaires récidivants malgré une diminution du LDL-c et une augmentation du HDL.
Aujourd’hui, une dizaine de nouvelles molécules sont en cours de développement et d’évaluation. En ce qui concerne les traitements actifs sur la réduction du LDL, il s’agit des inhibiteurs de l’absorption du cholestérol (ézétimibe), de la squalène synthase, de la MTP (Microsomal Triglyceride transfert Protein), du mipomersen, un ARN antisens inhibiteur de l’Apo-B, ou encore de l’anacétrapid, une molécule permettant d’inhiber la CETP (Cholesterol Ester Transfert Protein), d’où une diminution du LDL-c et une augmentation du HDL.
D’autres techniques thérapeutiques – telles que la délipidation du plasma qui consiste à convertir, dans du plasma prélevé, la forme alpha-HDL saturée en cholestérol en une forme dite prébêta qui, elle, est “acceptrice” de cholestérol et serait la forme de HDL la plus active pour le transport inverse du cholestérol depuis la plaque d’athérome – sont aujourd’hui en cours de développement. Il a été montré que cette technique permettait de réduire la taille de la plaque d’athérome en se basant sur des données d’échographie endocoronaire (IVUS). D’après J. Kastelein, il ne resterait maintenant qu’à prouver que diminuer le LDL-c en plus des statines a un réel impact clinique positif, de même que confirmer l’hypothèse qu’augmenter le HDL est bénéfique sur le plan cardiovasculaire.
>>> Le Pr C. Baigent (Oxford, Royaume-Uni) a commenté les résultats de l’étude SHARP et ouvert des perspectives. Le rationnel de cette étude repose sur :
– d’une part, l’observation que la relation linéaire existant dans la population générale entre la cholestérolémie et les maladies cardiovasculaires n’est pas retrouvée chez l’insuffisant rénal, chez lequel des valeurs de cholestérol total inférieures à 5,3 mmol/L s’accompagnent d’une augmentation de la mortalité,
– et, d’autre part, le fait que les études dont nous disposions n’ont pas permis de conclure à un éventuel lien entre la diminution du LDL-c grâce aux statines et la réduction du risque d’événements cardiovasculaires (IDM, AVC ischémique et revascularisations coronaires).
En effet, dans l’étude 4D, l’atorvastatine à la dose de 20 mg/j a permis, chez des patients diabétiques dialysés, une diminution non significative de 8 % la mortalité cardiovasculaire, mais ce résultat était grevé d’une augmentation significative des accidents vasculaires cérébraux. Dans l’étude AURORA, bien que la rosuvastatine ait pu diminuer le taux de cholestérol[...]
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