Place des analogues du GLP‑1 dans le traitement du diabète de type 2

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La sécrétion d’insuline est potentialisée par des hormones sécrétées par l’intestin au cours des repas, dénommées incrétines et dont le chef de file est le Glucagon like peptide 1 (GLP‑1). Les analogues du GLP‑1 représentent une nouvelle classe d’hypoglycémiants dont les effets sont multiples. Ils peuvent restaurer une sécrétion d’insuline défaillante et réduire les effets du glucagon (sauf lors de la survenue d’une hypoglycémie) et pourraient avoir un effet de préservation de la masse cellulaire b‑pancréatique, au moins dans les modèles animaux. Les analogues de GLP‑1 sont neutres ou n’augmentent pas le poids. Si les potentialités de cette nouvelle classe thérapeutique sont importantes, des limites d’emploi existent qu’il faut bien connaître permettant aux analogues de trouver leur juste place dans l’arsenal thérapeutique des diabètes.

Rationnel du développement des analogues de GLP‑1

En 1906, Moore a proposé que certains facteurs produits par la muqueuse intestinale en réponse à l’ingestion de nutriments pourraient stimuler la sécrétion d’insuline et ainsi diminuer la glycémie. Le terme “incrétines” a alors été utilisé pour décrire ces facteurs intestinaux [1] et celui d’“effet incrétine” pour décrire l’observation selon laquelle une quantité de glucose administrée par voie orale entraînait une réponse insulinosécrétrice plus grande que la même quantité administrée par voie intraveineuse [2]. Cet effet représente environ 50 à 70 % de l’insuline sécrétée en situation d’absorption de nutriments.

La première incrétine a été isolée en 1973 à partir d’extraits d’intestins de porcs et a été nommée Gastric inhibitory polypeptide (GIP), puis rebaptisée Glucose[...]

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À propos de l’auteur

Service de Diabétologie-Endocrinologie-Nutrition, CHU Bichat-Claude Bernard, PARIS.