Pourquoi surveiller le cholestérol et les triglycérides en rhumatologie ?

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1. Polyarthrite rhumatoïde

La pathologie cardiovasculaire est la cause principale de l’augmentation de la mortalité dans la PR. La morbidité cardiovasculaire est également augmentée, et la PR est un facteur de risque cardiovasculaire aussi important que le diabète. Plusieurs études rapportent des modifications du bilan lipidique, apparaissant dès le début de la maladie, avec un profil athérogène caractérisé surtout par une diminution du cholestérol HDL [1] avec une augmentation de l’index athérogénique (cholestérol total/cholestérol HDL) qui s’améliore lorsque l’activité de la maladie est bien contrôlée.

En France, la cible est le LDL-cholestérol dont l’objectif dépend des autres facteurs de risque cardiovasculaires (tableau I). Il a été conseillé, en France, de considérer la PR comme un facteur de risque additionnel.

L’Eular conseille d’évaluer le risque cardiovasculaire en utilisant l’équation de SCORE (fig. 1) qui donne un risque de mortalité cardiovasculaire. Ce risque doit être multiplié par 1,5 si la PR a deux des trois caractéristiques suivantes :

– évolution depuis plus dix ans,

– FR ou anti-CCP positifs,

– manifestations extra-articulaires.

L’objectif chez les patients à très haut risque vasculaire (SCORE > 10 %, maladie vasculaire prouvée, diabète de type 1 ou 2 avec atteinte viscérale, insuffisance rénale modérée à sévère (clairance de la créatinine entre 30 et 60 mL/minutes/1,73 m2 de surface corporelle), la cible du LDL-cholestérol est inférieure à 1,8 mmol/L (0,7 g/L). En cas de haut risque cardiovasculaire (SCORE > 5 % et < 10 %, augmentation importante d’un seul facteur de risque cardiovasculaire [HTA, dyslipidémie familiale, diabète de type 2]), la cible du LDL-cholestérol est inférieure à 2,5 mmol/L (1 g/L), et lorsque le risque est modéré (SCORE > 1 % et < 5 %) la cible est inférieure à 3 mmol/L (1,15 g/L).

2. Spondylarthropathies

Les données dans le rhumatisme psoriasique et la spondylarthrite ankylosante (SA) sont plus limitées. Une augmentation de la mortalité cardiovasculaire avait été documentée dans des études anciennes, bien qu’il n’existe pas d’augmentation[...]

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À propos de l’auteur

Service de Rhumatologie, CHU Gabriel Montpied, CLERMONT-FERRAND.