Goutte : comment améliorer la prise en compte des recommandations internationales

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De nouvelles recommandations pour la prise en charge de la goutte ont été publiées par l’Eular [1, 2] en 2006. Si on ne peut que féliciter nos instances européennes de cette publication, il importe de se poser la question des chances de leur mise en pratique au cours des années à venir.

La goutte étant une des maladies rhumatologiques les plus communes et volontiers prises en charge en première ligne par les médecins généralistes, nous proposons de regarder l’utilisation qui est habituellement faite des recommandations dans ce contexte, indépendamment de la pathologie rhumatologique puis dans le cadre de la goutte, pour estimer les chances qu’elles ont d’être utilisées en pratique.

Les recommandations sont-elles généralement appliquées ?

1. L’application en médecine générale : l’exemple des lombalgies

Dans les lombalgies chroniques, des recommandations pour la pratique de soins en médecine générale ont été pu-bliées en 2004 et une équipe australienne [3] a évalué leur impact sur la prise en charge. Quelque 3 533 patients vus en visite par des médecins généralistes pour un nouvel épisode de lombalgie basse ont été évalués pour savoir si les recommandations édictées étaient appliquées. Pour cela, leur application entre 2005 et 2008, après que des recommandations ont été diffusées, a été comparée à la prise en charge faite entre 2001 et 2004. En dépit des recommandations sur la non-utilisation d’imagerie, un quart des patients ont eu des radiographies. De même, alors que les recommandations conseillent[...]

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À propos de l’auteur

Service de Rhumatologie, CHU de la Cavale Blanche, BREST.