L’insuffisance mitrale (IM) est, avec le rétrécissement aortique, la valvulopathie la plus fréquente dans les pays industrialisés et sa prévalence augmente avec l’âge [1]. Ses causes sont fonctionnelles (dans le cadre d’une cardiomyopathie dilatée ou ischémique) ou organiques, le plus souvent de mécanisme dystrophique.
Le traitement de l’IM sévère est chirurgical (réparation ou remplacement valvulaire), mais une large proportion des candidats à la chirurgie n’est pas opérée, en particulier chez les sujets âgés [2]. Il y a donc une place pour des traitements alternatifs à la chirurgie, moins invasifs, évitant la circulation extra-corporelle, autorisant une durée d’hospitalisation brève, diminuant la morbimortalité, sans obérer la possibilité d’une chirurgie ultérieure.
Actuellement, deux méthodes principales sont évaluées en clinique : la réparation mitrale “bord à bord” et l’annuloplastie percutanée par le sinus coronaire. D’autres techniques sont utilisées pour le traitement des fuites sur prothèses valvulaires mitrales : la fermeture des fuites paraprothétiques et l’implantation percutanée “valve dans valve”.
La réparation mitrale “bord à bord”
Cette technique consiste à reproduire par voie percutanée l’intervention chirurgicale d’Alfieri, dont le but est de transformer un orifice mitral incompétent en un double orifice compétent par la réunion et la suture de la partie médiane du bord libre des 2 feuillets mitraux, créant à terme un pont fibreux entre les valves. Le dispositif utilisé est le système MitraClip (Abbott) : le clip est composé de 2 bras et de 2 grippers entre lesquels sont agrippés et maintenus les bords libres des 2 feuillets opposés [3] (fig. 1).
Ce clip est avancé par voie veineuse transseptale sur un cathéter guide flexible, sous contrôle fluoroscopique (fig. 2) et surtout échocardiographique. L’échographie transœsophagienne (ETO) 2-D biplan et 3-D est, en effet, l’outil essentiel pour guider le trajet du clip jusqu’à l’appareil mitral (fig. 3) : le clip est avancé dans le ventricule gauche en traversant le flux régurgitant, puis lentement retiré, jusqu’à ce que les feuillets valvulaires viennent[...]
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