Traitement des manifestations articulaires du lupus

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Traitement

1. Salicylés et anti-inflammatoires non stéroïdiens

L’aspirine (3 à 4 g/jour) peut être utilisée tout comme les AINS en première ligne des traitements des douleurs articulaires au cours du lupus. La toxicité de ces traitements en limite l’utilisation au long cours, surtout chez les patientes ayant une atteinte rénale sous-jacente. Certaines complications des AINS sont propres à la maladie lupique comme la méningite aseptique.

2. Les corticoïdes

Dans l’atteinte articulaire, la corticothérapie ne doit être prescrite qu’en cas d’échec des AINS. La posologie d’attaque ne doit pas dépasser 15 à 20 mg/jour jusqu’au contrôle de la poussée avec un sevrage progressif en 2 ou 3 mois. Il est habituel de diviser la prise de cortisone en deux (matin et midi), afin de mieux couvrir le nycthémère.

La surveillance de toute corticothérapie surtout à forte dose nécessite un ionogramme sanguin pour le risque d’hypokaliémie et une glycémie à jeun pour le risque de diabète cortico-induit. Au long cours, un bilan lipidique est nécessaire périodiquement.

Les mesures associées à une corticothérapie prolongée à des doses supérieures à 7,5 mg/jour d’équivalent-prednisone comportent : une prévention de l’ostéoporose par un apport renforcé de calcium (1 gr/jour) et des bisphosphonates hebdomadaires, une prévention de l’hypokaliémie pour des doses fortes de prednisone. Les bolus de méthylprednisolone peuvent permettre une action plus rapide, ils sont prescrits en règle générale à la dose de 15 mg/kg/jour, un à trois jours de suite après contrôle de l’ECG, de la kaliémie et d’un ECBU.

3. Le Plaquenil

Les antipaludéens de synthèse (APS) s’adressent aux manifestations cutanées du lupus, aux signes généraux (fièvre, amaigrissement et asthénie) ainsi qu’aux manifestations articulaires[...]

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À propos de l’auteur

Service de Médecine Interne, CHU Henri Mondor, CRETEIL.