Médicaments et grossesse

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Lors de notre pratique quotidienne, nous rencontrons de nombreuses situations de prescriptions en cours de grossesse qui entraînent des questionnements quant à l’utilisation de certaines molécules. Nous allons donc tenter d’éclaircir et de répondre de façon non exhaustive aux questions les plus fréquentes.

Anti-inflammatoires et antalgiques

1. Les AINS

Ils regroupent l’aspirine (> 500 mg) et les inhibiteurs de COX-2. Ils sont à proscrire, quelle que soit la durée, dès le 6e mois (24 SA), car leur mécanisme d’inhibition de synthèse des prostaglandines fœtales ou néonatales peut engendrer de graves malformations et ce quelle que soit la voie d’administration (per os, IV ou percutanée) (selon l’Afssaps1).

Ainsi, le traitement sera arrêté dès le début de la grossesse et remplacé autant que possible par d’autres antalgiques. En effet, il a été retrouvé une toxicité fœtale et/ou néonatale nette au niveau cardiaque (constriction du canal artériel) ou rénal (vasoconstriction rénale entraînant des lésions fonctionnelles et une insuffisance rénale) lors d’une prise au-delà du 6e mois. Cette toxicité, qui peut être fatale, est majorée par une prise longue, mais peut se révéler par une prise unique proche du terme.

A noter que l’aspirine à faible dose peut être prescrite tout au long de la grossesse sans effet rapporté ; cela étant même recommandé en cas d’antécédent de fausse couche à répétition ou de pathologie de la coagulation,[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gynécologie- Obstétrique, Hôpital Robert Debré, PARIS.