Les traitements antiagrégants plaquettaires (AAP) sont devenus, en quelques années, le principal et incontournable traitement adjuvant du stenting coronaire. D’abord en monothérapie puis en bithérapie, on sait maintenant que l’inhibition de l’agrégation plaquettaire est indispensable à la prévention de la thrombose des stents qui resteront, encore pour de nombreuses années, des corps étrangers intra-artériels.
La meilleure compréhension des dysfonctionnements plaquettaires dans certaines situations pathologiques comme l’infarctus du myocarde ou le diabète, l’observation clinique de thromboses plus ou moins tardives des stents, l’utilisation des stents actifs qui se réendothélialisent probablement plus tardivement ont progressivement amené les cliniciens que nous sommes à se poser des questions sur l’efficacité biologique des traitements prescrits.
Enfin, le développement de nouvelles et plus puissantes molécules antiagrégantes plaquettaires [1, 2] nous engagent vers une vraie réflexion de praticien qui se doit de prescrire après une évaluation du ratio bénéfice-risque.
Déjà à l’époque où le traitement anti-agrégant plaquettaire était uniciste (aspirine-clopidogrel), se posait éventuellement la question de la posologie et de la compliance au traitement du patient [3]. Avec les nouvelles molécules se pose, peut-être de façon plus aiguë, la question de l’innocuité de ces associations thérapeutiques avec un risque hémorragique que l’on va essayer de mieux cerner.
Enfin, les choses n’arrivant jamais seules, sont apparus ces dernières années de nombreux tests automatisés de l’antiagrégation plaquettaire, accessibles aux néophytes biochimistes que nous sommes et utilisables en salle de cathétérisme ou en secteur d’hospitalisation. Ils nous permettent d’évaluer un paramètre d’antiagrégation plaquettaire dont l’implication clinique commence à être évaluée. Nous ferons une revue de ces différents tests en essayant de voir dans la littérature les arguments qui pourraient nous conduire à les utiliser en pratique clinique.
Rapide rappel du mode d’action des antiplaquettaires
L’aspirine, utilisée depuis le temps des pharaons, est le médicament le plus utilisé au monde avec une production de 100 milliards de comprimés par an. Actuellement synthétisée à partir[...]
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