La cardioversion électrique (CE) a été utilisée la première fois pour réduire une fibrillation atriale par Lown en 1967. Il s’agit d’une décharge électrique délivrée directement par l’intermédiaire de deux électrodes cutanées en contact avec le thorax du patient. Cette cardioversion doit impérativement être synchrone du QRS afin de limiter l’effet proarythmogène qui pourrait provoquer la survenue d’une fibrillation ventriculaire. La cardioversion électrique permet de régulariser tous les types d’arythmies supraventriculaires. A l’inverse, on parle de défibrillation lorsque l’on cherche à régulariser une fibrillation ventriculaire. La décharge électrique n’est alors pas synchrone du QRS.
La décision de tenter une cardioversion afin de rétablir le rythme sinusal doit être prise à la lumière de plusieurs facteurs : le type et la durée de la FA, la sévérité des symptômes, la cardiopathie associée, l’âge du patient et sa morbidité, les buts du traitement attendus à court et long terme ainsi que les options possibles au cas par cas de traitements pharmacologiques ou non-pharmacologiques [1].
Par ailleurs, il est évident que la cardioversion s’adresse exclusivement aux patients présentant une FA persistante et symptomatique (fig. 1), puisque par définition la FA paroxystique s’arrêtera toute seule et la FA permanente est celle pour laquelle toute idée de régularisation a été définitivement abandonnée. Enfin, nous noterons que les dernières recommandations de l’ESC, publiées en 2010 [1], font apparaître le score EHRA qui peut être d’une aide appréciable pour mieux quantifier la tolérance de la FA pour un patient donné (tableau I). On peut ainsi schématiquement proposer une régularisation par cardioversion en première intention pour les patients en classe EHRA III et IV, alors que l’on admettra plus facilement, en fonction de l’âge et de la cardiopathie, le respect de la FA en classe EHRA I et II, en raison de la bonne tolérance de l’arythmie.
La cardioversion électrique (CE)
Elle est simple à mettre en œuvre, éventuellement en hospitalisation de jour. Le risque emboligène est présent et nécessite la stricte application des recommandations en matière d’anticoagulation [1] détaillées dans ce même dossier de Réalités Cardiologiques.
Par[...]
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