Quelle revascularisation pour le patient pluritronculaire ?

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La maladie coronaire pluritronculaire est habituellement définie par la présence de sténoses angiographiques de plus de 50 % dans au moins deux des trois territoires coronaires. Cette atteinte pluritronculaire est associée à un mauvais pronostic, surtout en cas de sténose de l’IVA proximale et/ou de dysfonction ventriculaire gauche. Chez ces patients, la revascularisation coronaire chirurgicale par pontage a montré une importante amélioration de la survie par rapport au traitement médical seul. Ensuite, l’arrivée de la revascularisation par angioplastie au ballon seul, puis avec stent, a changé les pratiques et s’est comparée au traitement chirurgical chez les patients pluritronculaires.

Une méta-analyse [1] des dix principales études ayant comparé, à l’ère du stent nu, pontage et angioplastie coronaire (études CABRI, BARI, RITA, ARTS I…) montre une équivalence de résultats en termes de mortalité ou de survenue d’événements cardiovasculaires majeurs, sur une période de suivi de 5 à 8 ans.

En revanche, la nécessité d’une nouvelle revascularisation myocardique est bien plus fréquente chez les patients initialement traités par angioplastie coronaire, faisant de la chirurgie de pontage le “gold standard” de la revascularisation chez les patients pluritronculaires.

Comparaison de la chirurgie coronaire et de l’angioplastie à l’ère des stents actifs

Au cours des 10 dernières années, l’amélioration des techniques chirurgicales (avec notamment l’utilisation préférentielle des greffons artériels mammaires) et de l’angioplastie (avec l’arrivée des stents actifs) rendait nécessaire la réalisation de nouvelles études pour comparer les deux méthodes de revascularisation chez les patients pluritronculaires.

L’étude SYNTAX (Synergy between Percutaneous Coronary Intervention with Taxus and Cardiac Surgery) a comparé de façon randomisée angioplastie avec stents actifs et chirurgie de pontages chez plus de 1 800 patients présentant une atteinte pluritronculaire et/ou une sténose du tronc commun. La particularité de cette étude est l’inclusion de patients “tout-venant”, sans réels critères d’exclusion, après agrément par le chirurgien cardiaque et le cardiologue interventionnel que le patient[...]

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À propos de l’auteur

Groupe Cardiovasculaire Interventionnel, Clinique Pasteur, Toulouse.