Occlusions veineuses rétiniennes : quand faire une panphotocoagulation rétinienne ?

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La complication la plus sévère des OVCR est la survenue d’un glaucome néovasculaire. Ce glaucome est toujours précédé d’une rubéose irienne, elle-même le plus souvent précédée d’une vasodilatation irienne. Les occlusions de branche veineuse rétiniennes, par contre, n’ont pas de risque de rubéose irienne (mais conservent le risque de néovascularisation prérétinienne).

Lorsqu’une occlusion veineuse rétinienne est compliquée d’une néovascularisation, la réalisation d’une destruction de la rétine ischémique est nécessaire. En effet, la non-perfusion rétinienne est source d’ischémie rétinienne, et cette ischémie entraîne le relargage d’un certain nombre de facteurs angiogéniques qui vont diffuser dans tout le globe oculaire [1]. Le risque est alors essentiellement celui d’une prolifération fibrovasculaire dans le segment antérieur, très difficile à traiter lorsqu’elle est installée. Il vaut donc mieux tout faire pour en prévenir la survenue, ou dépister précocement cette néovascularisation.

Dépistage de la vasodilatation irienne

Ce dépistage est grandement facilité par les propriétés des facteurs angiogéniques. Les facteurs diffusibles relargués par la rétine ischémique possèdent en effet des propriétés vasodilatatrices, ce qui va permettre de les détecter cliniquement. Cette vasodilatation peut être détectée très simplement par l’examen de l’iris non dilaté au fort grandissement de la lampe à fente [2].

Différents aspects de cette vasodilatation irienne peuvent être notés : la collerette irienne (cercle artériel mineur de l’iris) n’est pas perfusée chez l’adulte ; la visualisation d’un courant sanguin dans cette collerette est donc un signe précoce de vasodilatation (indiquant en effet que la pression de perfusion de l’iris a augmenté) (fig. 1). D’autres signes évocateurs sont la visualisation anormale des vaisseaux radiaires et/ou une dilatation des capillaires du rebord pupillaire. Cependant, aucun de ces signes n’est une véritable néovascularisation ; ce ne sont que des signes d’alerte. La présence de ces signes dans l’œil atteint (alors que l’autre œil est normal) doit en effet faire redoubler de vigilance sur le risque de néovascularisation. Cette rubéose est d’aspect très différent, avec un aspect en chevelu formant plus ou moins une boucle complète (fig. 2). Il est de toute façon prudent, en présence de signes de vasodilatation isolée même sans rubéose, de pratiquer une gonioscopie soigneuse, car il arrive que la rubéose[...]

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