Le traitement et le suivi médical d’une orbitopathie dysthyroïdienne

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Pourquoi la traiter ?

En effet, cette affection auto-immune présente le plus souvent, après une phase d’activité qui dure en moyenne 18 mois, une évolution favorable.

Toutefois, il s’agit d’une maladie grave de l’orbite pouvant dans un certain nombre de cas mettre en jeu le pronostic fonctionnel visuel. Il est donc impératif d’en faire un diagnostic précoce permettant de mettre en route un traitement adapté.

De plus, le pourcentage et la gravité des séquelles à type d’exophtalmie de rétraction palpébrale de fibrose oculomotrice sont directement impactés par la mise en place d’un traitement immunosuppresseur pendant la phase d’activité de la maladie.

Comment la traiter ?

L’équilibration de la fonction thyroïdienne par nos confrères endocrinologues, l’arrêt de l’intoxication tabagique qui est spécifiquement délétère sur orbitopathie (augmentation de la fréquence et gravité de l’atteinte), la mise en place d’un traitement mouillant ainsi que le contrôle éventuel de la pression oculaire sont toujours de mise.

Un traitement immunosuppresseur par bolus de corticoïdes hebdomadaire sur 3 mois en milieu hospitalier semble plus efficace qu’un traitement per os. Ce traitement est indiqué en cas d’orbitopathie active. D’autres molécules sont en cours d’évaluation.

Un traitement chirurgical est parfois indiqué : décompression orbitaire, recul musculaire, allongement palpébral, blépharoplastie.

Quand la traiter ?

En cas de menace de la fonction visuelle, “exophtalmie maligne” par compression du nerf optique, par atteinte cornéenne ou par luxation du globe oculaire, il y aura lieu de se référer à un centre spécialisé où une décompression orbitaire, encadrée par des bolus, pourra être indiquée.

En cas de maladie stabilisée, un bilan des séquelles devra être établi. Une exophtalmie pourra bénéficier d’une décompression orbitaire graisseuse selon Olivari, décompression osseuse le plus souvent aux dépens de la paroi inféro-médiale ou mixte os + graisse. Une fibrose musculaire sera traitée par recul musculaire, une rétraction par un allongement palpébral avec ou sans interposition, enfin une blépharoplastie esthétique pourra être indiquée.

Conclusion

Au total, l’orbitopathie dysthyroïdienne nécessite une coopération ophtalmologiste-endocrinologue. Les cas menaçant la fonction visuelle[...]

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