L’hypertension artérielle (HTA) constitue l’un des principaux facteurs du risque cardiovasculaire. Sa prévalence, très élevée, était estimée globalement à 26,4 % dans la population adulte mondiale en 2010 [1]. En France, l’étude FLASHS 2010 évaluait à 11,2 millions le nombre de sujets hypertendus traités de plus de 35 ans [2]. Malgré de considérables progrès dans la prise en charge de l’HTA – citons la croissance exponentielle du panel des traitements médicamenteux disponibles et les efforts de diffusion des recommandations par les sociétés savantes – une forte proportion de sujets hypertendus ont une HTA encore non contrôlée. Plus de 52 % des sujets hypertendus traités présentaient ainsi des pressions artérielles (PA) supérieures à 140/90 mmHg dans l’étude américaine NHANES (National Health And Nutrition Examination Surveys) entre 2005 et 2008 [3].
En France, l’étude ENNS (Etude Nationale Nutrition Santé) 2006-2007 évaluait sur la même période la prévalence du contrôle tensionnel à 50,9 % [4]. Ces données s’opposent aux résultats de grands essais thérapeutiques tels que l’étude ALLHAT (37 % d’échec thérapeutique seulement), dans laquelle un protocole encadré de titration médicamenteuse était utilisé [5].
Le risque de complications cardiovasculaires étant corrélé à la PA obtenue sous traitement [6], ce mauvais contrôle tensionnel est directement responsable d’un excès de morbi-mortalité dans la population hypertendue et d’importants surcoûts de Santé publique. Plusieurs causes à cet échec d’efficacité ont été identifiées : certaines apparaissent liées au système de santé (accès limité aux soins et aux traitements…), d’autres semblent associées au patient (grand âge, obésité…), enfin d’autres pourraient être attribuées aux professionnels de santé (mauvaise connaissance des[...]
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