Le diabète gestationnel (DG) est défini comme un trouble de la tolérance glucidique conduisant à une hyperglycémie de sévérité variable, débutant ou diagnostiqué la première fois pendant la grossesse, quel que soit le traitement nécessaire et l’évolution dans le post-partum (OMS). De nouvelles recommandations sur le DG ont été publiées en décembre 2010, suite au travail d’un groupe d’experts français. Ces recommandations concernent entre autres la prise en charge des femmes enceintes avec en particulier les critères de dépistage et de diagnostic et les modalités de suivi, les complications fœtales et néonatales attendues et la prise en charge qui en découle en période néonatale [1].

Sur le plan pédiatrique, l’analyse de la littérature qui a conduit à ces recommandations a montré que la fréquence et la gravité des complications fœtales et néonatales en cas de DG sont différentes de celles rapportées pour le diabète de type 1 ou 2 [2]. Il est important de connaître le risque réel de ces complications en cas de DG afin d’organiser la naissance dans une maternité adaptée.

Diabète gestationnel, malformations et mortalité périnatale

Le risque de malformations n’est pas ou peu augmenté en cas de DG selon les différentes études. Les malformations décrites sont du même type que celles retrouvées en cas de diabète prégestationnel (cardiaques, squelettiques et cérébrales). Une revue des études publiées entre 1990 et 2005 et analysant la tératogénicité liée au diabète pendant la grossesse a conclu à l’augmentation du risque de malformations congénitales en cas de DG [3]. Les auteurs statuaient que cette observation était probablement liée à l’inclusion dans le groupe DG de femmes avec diabète de type 2 méconnu.

La revue de la littérature ne montre pas de différence formelle concernant la mortalité néonatale ou périnatale selon que le DG est traité ou non, quelles que soient les modalités de traitement[...]

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