Epidémiologie cardiovasculaire : quoi de neuf ?

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Baisse de la fréquence des épisodes coronaires aigus

Après une augmentation constante de la fréquence des cardiopathies ischémiques, on assiste depuis une vingtaine d’années à un déclin, en particulier en ce début du XXIe siècle. Aux Etats-Unis, dans l’étude Kaiser Permanente [1], il a été constaté une baisse de 62 % des nouveaux cas (incidence) d’infarctus avec sus-décalage de ST, il en est de même dans une étude réalisée dans l’Ontario [2] avec 6 % de baisse par an entre 2002 et 2007. Ce recul de l’incidence de la maladie coronaire a été imputé à la lutte contre les facteurs de risque.

Au début des années 2000, un consensus de l’American College of Cardiology et de la Société européenne de cardiologie a été publié faisant état d’une évolution du diagnostic clinique de l’insuffisance coronaire aiguë [3]. Ce consensus a été corroboré en 2003 puis en 2007 par de nouvelles publications cosignées par plusieurs sociétés savantes, précisant une nouvelle définition opérationnelle de l’infarctus du myocarde [4]. Elle s’appuie principalement sur de nouveaux marqueurs biologiques plus sensibles, les troponines, dont le dosage est à peu près généralisé aujourd’hui, et sur des modifications électrocardiographiques prenant en compte l’apparition d’une onde Q et/ou la surélévation du segment ST. Ainsi, le vocabulaire privilégie actuellement le terme “syndrome coronaire aigu” (SCA) suivi de la désignation d’un mouvement ou non de troponines et/ou de la présence ou non d’une surélévation du segment ST (SCA ST+, SCA non ST+), dans des situations dénommées auparavant “infarctus du myocarde”. Cette nouvelle définition aura certainement un impact sur les données épidémiologiques de l’infarctus du myocarde, comme l’ont montré plusieurs publications [5].

Les données des trois registres français des cardiopathies ischémiques sont disponibles jusqu’en 2007 et une publication récente [6] rapporte les tendances temporelles, depuis 2000, de la maladie coronaire chez les[...]

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À propos de l’auteur

Service de Médecine Vasculaire et INSERM U 558 CHU Rangueil, Toulouse.