Les fausses allergies alimentaires

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Le mode de pénétration des allergènes permet de distinguer l’allergie alimentaire (AA) et l’allergie digestive (AD). L’AD englobe l’ensemble des symptômes le plus souvent secondaires à l’ingestion d’aliments mais pas toujours IgE-dépendants, depuis le syndrome d’allergie orale jusqu’à la recto-colite à éosinophiles. L’AA regroupe l’ensemble des symptômes secondaires à une exposition aux allergènes alimentaires par voie digestive, mais aussi cutanée, muqueuse et respiratoire [1].

Il y a dix ans, une nouvelle nomenclature en allergologie a été recommandée par 12 experts internationaux de l’EAACI (European Academy of Allergy and Clinical Immunology) qui ont proposé d’utiliser le terme “hypersensibilité”, pouvant relever d’un mécanisme immunologique ou non, et regroupant ses divers aspects comme une ombrelle (tableau I). Ces experts ont ensuite appliqué ce “schéma de l’ombrelle” aux diverses manifestations de l’allergie que sont l’asthme, la rhinite, l’eczéma, l’anaphylaxie et l’allergie alimentaire. L’hypersensibilité alimentaire pouvait donc être soit allergique, soit non allergique, l’hypersensibilité allergique pouvant être IgE-dépendante ou non IgE-dépendante (tableau II) [2]. Il est difficile d’imaginer une classification plus simple1.

Toutefois, en 1983, Moneret-Vautrin et André [3] avaient proposé de distinguer l’allergie alimentaire et les fausses allergies alimentaires (ou pseudo-allergies alimentaires), une distinction qui devait se révéler très fructueuse d’un point de vue clinique. En effet,[...]

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