Balzac fait une consommation massive de café. (près d’une livre par semaine) comme l’écrit Jean d’Ormesson, » il n’y a pas dans les lettres françaises, d’image plus familière que celle de Balzac, installé en robe de chambre, une cafetière fumante devant lui, au cœur de la nuit, à sa table de travail « . Balzac est capable de s’enfermer des semaines entières pour achever un roman. Selon son éditeur Werdet, dans son portrait intime de Balzac paru en 1859 : « Après six semaines ou deux mois de cet affreux régime de cénobite, vous le revoyiez les traits horriblement tirés, pâle, défait, accablé de lassitude. Les traces de travail opiniâtre se lisaient dans ses yeux, d’ordinaire si noirs, si brillants et qu’entourait alors une cerne de bistre. ». Lorsque Balzac termine un de ses ouvrages, il mène une vie intense passant son temps à sortir en particulier dans de grands restaurants où il fait des repas pantagruéliques. Il livre un jour la confidence suivante à un de ses proches : « Je suis inexplicable pour tous. Nul n’a le secret de ma vie et je me veux la livrer à personne ».
L’état de santé de Balzac a été mis à rude épreuve par ce mode de vie. Les premiers troubles médicaux qu’il présente surviennent le 26 juin 1836, à Saché. Ce jour là, Honoré de Balzac, âgé de 37 ans, vient de présenter ce qu’il appelle son « coup de sang ». Brutalement, il perd connaissance et s’écroule près d’un arbre. A son réveil, quelques minutes plus tard, il se plaint de quelques « bruissements » dans les oreilles et de légers troubles de l’équilibre. Les historiens de la médecine rattachent cet épisode à une première poussée hypertensive. Après quelques jours de convalescence, il retourne à Paris consulter son ami le docteur Jean Baptiste Nacquart. En octobre 1836, Balzac décrit ses troubles dans une lettre adressée à sa maîtresse Eve Hanska : « Je perds parfois le sens de la verticalité qui est dans le cervelet ; même dans mon lit, il me semble que ma tête est à gauche ou à droite, et je suis, quand je me lève, comme emporté par un poids énorme qui serait dans ma tête… ». Le Docteur Jean Baptiste Nacquart lui demande de se reposer en Touraine et lui recommande surtout d’observer une hygiène de vie plus rigoureuse.
En mai 1840, Balzac se plaint de céphalées sévères et tenaces qu’il décrit sous le terme de « Névralgies cérébrales ». Ces troubles sont probablement en rapport avec l’hypertension artérielle. Son médecin Nacquart évoque de son côté « Un engorgement des gros vaisseaux ».
Au cours des 8 années qui ont suivi, Balzac se plaint de ne pas pouvoir dormir autrement qu’en position demi-assise avec deux oreillers pour faciliter sa respiration. Pour traiter cette insuffisance cardiaque, on lui applique des sangsues et[...]
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